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Edwood
17 septembre 2009

RIP

ombre



Je sais, ce n'est pas vraiment mon genre de surfer sur l'actualité pour rédiger des notes à succès, particulièrement les tristes nouvelles. Je suis conscient que quand vous venez ici, vous venez chercher un sourire, voire un rire, dans le froid de la matinée d'automne qui vous attend, ou avant la fraiche nuit qui va vous apporter repos après une dure journée. Néanmoins, à la vue des faits récents ayant touchés nos vies, je n'ai pu m'empêcher d'écrire au moins un petit mot, un petit "billet", comme les appellent les détestables blogueurs présomptueux et imbus d'eux-même, car j'ai pensé qu'il était nécessaire de saluer un homme, une vie qui nous quitte après nous avoir tant offert.

 

Je dis un homme, mais je devrais plutôt parler d'un artiste. A coup sûr, son nom restera éternellement gravé dans les esprits et les souvenirs aux côtés du mot "musique". Sa vie, il l'aura voué à cette passion dans laquelle il aura su se montrer si créatif. Musicien, chanteur, mais surtout danseur de génie, je me souviens mon admiration dans ma toute jeunesse à la vue de ses pas gracieux, agiles, presque venus d'ailleurs.

Je me rappelle de la chambre de ma soeur, fan n°1, dont les murs étaient tapissés de ses posters, jusqu'à la poignée de porte qui n'y échappait pas ; je me souviens cette vénération incroyable et cet engouement général pour un Dieu de la scène qui est parti trop tôt. Ma jeunesse aura été bercée de ses chansons et de ses mots, que j'essayais de comprendre malgré mon jeune age, et qui auront certainement contribué à ma soif d'apprendre l'anglais. Et n'oublions pas ses frères l'ayant accompagné sur scène, n'ayant pas connu le même succès, mais frappés de la grace divine eux aussi.

Alors c'est pour toi que j'écris ces quelques lignes aujourd'hui, toi qui es parti incompris malgré cette oeuvre que tu laisses, toi que les tabloïds n'auront pas épargné pour vendre quelques copies, au détriment de ton talent.

Tu as écrit "to be free or not to be", j'espère que la mort t'aura apporté la liberté que tu méritais. Repose en paix, Filip Nikolic.

Good night, sweet Prince.

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25 novembre 2010

Rug Blog

CatWIG



Alors non, ce n'est pas mon genre de poster un lien accompagné d'un LOL et de vous laisser vous débrouiller avec. Ensuite oui, j'avais bien dit que je ne posterais plus tant que le design ne serait pas changé. Enfin, oui, des films grotesques il en existe des milliers.

Mais primo je me suis dit que micro-poster n'était pas tromper, et deuxio en voyant le trailer de ce film, je me suis dit qu'il fallait le partager. Je crois que c'est le plan final qui m'en a donné envie, un plan qui a lui seul fait basculer le film du grotesque kitsh à un tout autre niveau de sensibilité et d'humour. L'oeuvre d'un génie.



Malheureusement je n'ai pas vu ce film, si quelqu'un l'a fait, qu'il n'hésite pas à en parler dans les commentaires et à partager avec nous son expérience.


Detective Handsome

12 octobre 2009

FACEBOOK

heinz_facebook



Bonsoir à tous. Je ne sais plus à quelle occasion j'ai vu un humoriste parler de Facebook. Il s'agissait peut-être de Gad Elmaleh, ou Jean-Marie Bigard, je ne me souviens pas. Reste que Facebook est un bon sujet, un sujet tendance, dans lequel chaque djeun de la planete peut se retrouver, et actuellement en manque total d'inspiration, je dois avouer que je trouve là ma muse pour quelques lignes au moins.

 

Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps : je hais Facebook. Je hais tout dans Facebook, et j'y reviendrai plus tard, mais sachez simplement que dans l'échelle de ma haine concernant internet, Facebook se trouve quelque part en pole position.

Un peu d'histoire. A la base, Facebook, c'est un site communautaire hébergeur qui permet aux utilisateurs de tous horizons de stocker des photos, et de les partager avec ses amis. Quelques années plus tard, Facebook s'est quelque peu égaré, et a légèrement modifié son concept. Aujourd'hui, il s'agit d'un site dans lequel on peut stocker des amis, et les partager avec ses autres amis. Et on peut également y poster des photos, tout comme on peut y adhérer au fan club d'Hitler, c'est selon.

Je parle d'échange d'amis, mais en fait on pourrait comparer Facebook à un jeu Pokemon. Le but est d'attraper le plus d'amis possible, de les échanger, ou faire des combats d'amis (ça doit être possible). Ainsi, la plupart du temps vous attrapez des amis que vous ne connaissez absolument pas, comme Robert Robinet du Gers, et le but sera de le faire évoluer, combattre donc, et de l'échanger avec ses amis pour qu'ils s'en occupent. Votre collection d'amis aura pour but d'être la plus importante possible afin d'un jour devenir grand maitre Facebook, reconnu de tous. Evidemment, vous comprendrez bien qu'il ne faut pas faire la fine bouche. Si un Gaspard Francis 58 ans de Fleury Merogis tombe entre vos mains au détour d'un clic malheureux, il faudra vous empresser de l'ajouter à votre collection, quelle que soit sa valeur.

Cet aspect évoqué, venons en au site. Vous pouvez donc entreposer des photos de vous, d'amis (réels ou Facebook), ou autre. Mais comme je l'ai déjà dit, Facebook ne se limite pas à ça. Ainsi, aux côtés de vos photos, celles de vos amis et les autres, existent une foultitude de petites choses, des adds, des gadgets très très droles, couvrant à peu près tout ce qu'il est possible d'imaginer. Vous pouvez ainsi rejoindre des fan clubs, détailler les moindres instants de votre vie, discuter avec vos amis Facebook, noter des films ou des plats, dessiner, faire découvrir votre capacité à faire bouger vos oreilles, effectuer des tests de QI, danser la gigue, et que sais-je encore. Et c'est là que Facebook est bon : il a eu l'excellente idée de tout mélanger sur votre page. Ainsi, il est probable qu'en voulant publier une simple photo de vous à l'enterrement d'un proche, vous tombiez sur le résultat du test de grossesse de Tatie Fernande, ou sur une photo du dépistage du cancer colo-rectal de Robert Robinet du Gers. Au bout de quelques heures et de quelques amis, votre page se retrouvera donc emplie d'anecdotes, de photos de gens que vous ne connaissez pas, de commentaires de gens que vous ne connaissez pas à propos d'une photo d'une autre personne que vous n'avez jamais vu, de Graffitis, de liens vers des vidéos Youtube de singes qui se font pipi dans la bouche, etc. Ajoutez à cela le fait que chaque action peut se faire de 10 manières différentes à l'aide de 10 liens, et vous obtenez enfin le résultat escompté par les créateurs : le chaos.

Une autre particularité de Facebook est son extrême lenteur. Je ne développerai pas ici les nombreux bugs qui surviennent à chaque session sur son compte, même s'ils représentent 90% du temps passé sur Facebook, non, je resterai sur le simple fait d'effectuer des actions simples, comme poster une photo ou un dessin, commenter quoique ce soit, et naviguer d'un profil à un autre.
Il faut pour cela prévoir un temps libre conséquent. Effectivement, le moindre geste de votre part necessitera plusieurs minutes d'attente, sans compter le temps supplémentaire d'attente avant que ce que vous avez envoyé apparaisse où que ce soit. S'il ne fait pas planter le profil de votre pauvre ami pour quelques heures. Ainsi, quand vous faites une publication, prévoyez un bon livre, ou un voyage aux WC, car vu le délai, il semblerait bien qu'elle passe devant le haut conseil de Facebook, qui l'analyse sous tous les angles et en débat avant de l'accepter sur le site.

Quand on débute sur Facebook, on est étonné par la quantité du contenu. Pas celui de votre page, non mes amis, par celui de votre boite mail. Car par défaut, soucieux que votre curiosité soit rassasiée comme il se doit, les concepteurs ont pensé à une brillante invention des plus pratiques : vous prévenir par mail. Ainsi, lorsque votre compte est créé, passé les 8 mails de confirmation normaux, ainsi que ceux de confirmation de confirmation et de félicitation, vous ajoutez quelques amis. Vous publiez quelques photos. Pour chaque ami qui accepte votre offre, vous recevrez un email congratulant, pour chaque photo, on vous préviendra qu'elle est bien arrivée, au cas ou elle se serait perdue dans un bug de le_internet 2.0, et dès lors qu'un ami viendra écrire un petit mot sur votre mur ou commenter votre profil ou quoique ce soit, vous recevrez un mail également. Ainsi, rapidement, vous constaterez que vous avez 30 nouveaux mails de Facebook sur votre boite à chaque heure, mails qui, s'ils vous donneront l'agréable sensation qu'on pense à vous quelque part dans le monde, n'en resteront pas moins décevant lors de l'ouverture. Bien heureusement vous trouverez vite comment désactiver cette fonction, non sans être tombé sur la photo de la verge d'un ami en voulant vous rendre dans les paramètres de votre compte.

Une autre fonction des plus alléchantes est le tag. Ainsi, vous vous evertuiez à ne poster que des photos avantageuses de vous, prises sous votre meilleur profil, maquillé et endimanché, éclairé par la lueur bienfaitrice de la lune se reflettant sur l'océan au bord duquel vous posiez, sauvant un enfant de la noyade ? Eh bien ce n'était pas nécessaire, car vos amis peuvent eux aussi poster des photos où vous vous trouvez, et vous taguer, en encadrant votre visage, ce visage fatigué et laid que vous pensiez garder secret à la fin d'une triste soirée envinée, où chaque pore de votre peau transpire le sebum, où votre gros bouton sur le nez que vous aviez essayé de masquer à l'aide de moult artifices s'est retrouvé plus visible que votre nez lui même, mis en valeur par le flash surpuissant de leur téléphone, et où vous vous êtes vomi et uriné dessus. Cette photo et ce tag apparaitront en premier plan sur votre profil, deviendront visibles pour tous vos autres amis, particulièrement ceux auprès desquels vous essayiez de faire bonne figure dans la vie de tous les jours. Au mieux cela viendra juste ruiner votre image auprès de vos amis Facebook qui pensaient que vous étiez mannequin.

[CONCLUSION]

Vous l'aurez compris, Facebook est une terre de contraste sur internet, une projection de nos vies sur la toile, un de ces petits plus qui nous font apprécier l'an 2009. Il est donc compréhensible qu'il rencontre le succès, et provoque un tel engouement chez toute la jeunesse. Demandez donc à Jonathan G. Parker, qui ne pouvant à juste titre se passer de son site favori, n'a pu s'empêcher d'aller consulter son profil dans la maison qu'il cambriolait, sur le PC de ses victimes.

Comme je le comprends.

28 décembre 2010

Missing

missy



Juste un petit mot avant cette fin d'année afin de ne pas oublier nos deux confrères Hervé Gesquiere et Stéphane Taponier qui sont retenus en otage depuis maintenant 364 jours, 28 minutes et 18 centimes.


Herve_Ghesquiere_et_Stephane_Taponier_pics_809


Une pensée donc pour ces deux personnalités sympathiques et joviales qui nous manquent tant en cette période de fêtes. On ne vous oublie pas les gars, gardez le sourire.


Il me semblait nécessaire d'en parler au cas ou certains n'auraient pas de télévision, de radio, d'internet, de téléphone, ou de monde extérieur. C'est que j'ai un devoir d'information, moi.


Joyeux Noël et bon anniversaire à tous.

18 décembre 2009

Accolade téléphonique

telephone_fourrure_rose

 

Je déteste le téléphone.

Je déteste particulièrement les coups de fils importants, ceux où je sais que quelque chose se joue.

Alors étrangement, c'est toujours dans les pires moments que je choisis de les passer. Peut-être ai-je un goût inné pour l'auto-flagellation, toujours est-il qu'irrémédiablement, quand il s'agit d'entrer en contact avec un employeur, d'appeler une petite amie pour régler une brouille (ça arrive très souvent), ou encore de marchander un contrat avec un gros poisson (ça arrive très peu souvent), je le fais dans un état de stress encore plus élevé que la normale, un état de nervosité total. En général à la fin d'une nuit blanche, nuits blanches que j'effectue quand mon rythme de sommeil est devenu hors la loi et que je me couche trop souvent à 10h du mat. Ces nuits blanches où j'ai bu 8 cafés depuis mon réveil, mangé de nombreux repas, et fumé un nombre alarmant de clopes, où je sais qu'un seul pas me retient d'entrer au pays des rêves.

Je ne peux pas les passer à un autre moment car j'attends toujours l'extrème point de non retour avant de le faire, et donc je n'en ai plus le choix.

Aujourd'hui il s'agit d'appeler mon banquier pour négocier l'annulation délicate d'un agio d'une valeur de 165€. Je n'ai pas dormi, et comme la situation serait trop facile ainsi, j'ai préféré y ajouter un lapin que je lui ai posé lundi dernier quand nous avions un rendez vous téléphonique en bonne et due forme. Je dois donc avant de commencer m'excuser pour mon précédent faux-bond, m'expliquer à ce sujet, puis embrayer sur l'épineux problème de l'agio. Inutile de dire que cela nécéssite tout un jeu de scène : provoquer de la sympathie puis de l'appitoiement chez l'interlocuteur, tout en restant digne, expliquer toute la complexité de l'histoire, qui si elle est mal racontée semblera totalement décousue, tout en étant assez ferme pour obtenir si possible gain de cause.

Avant ce genre d'appels, négociation, démarche emploi ou autre, étant donné l'état de stress, je me livre à chaque fois à un rituel devenu naturel chez moi, qui combine à peu près tout ce qu'il est conseillé de ne pas faire avant de passer un coup de fil de la sorte. Je le sais, j'en suis totalement conscient, mais je ne peux pas m'en empêcher, auto-flagellation oblige.

Ainsi, je commence par m'imaginer en train de converser avec le personnage. J'essaie d'anticiper ses questions, ses réponses, le cours de la discussion. Je répète si vous préférez. Pendant la répétition, je me rends compte que beaucoup de points sont faibles dans mon argumentation, et j'essaie de mettre le doigt dessus afin de ne pas les reproduire quand le moment crucial sera venu. Malheureusement, ça n'a pour effet que de m'embrouiller l'esprit encore plus, trop de choses à retenir, trop d'erreurs, le stress devient plus important encore. Alors je décide de fumer une cigarette pour me calmer, puis deux. Je reprends la répétition, même si je sais que la discussion n'aura rien à voir quand elle aura lieu et que je serais donc encore plus désarconné de voir mon beau plan tomber à l'eau. Puis, je me rends compte que toutes ces cigarettes, ce stress et ces monologues à voix haute ont affaibli mon intonation, ma voix est devenue enrouée, fluette et grotesque. J'essaie donc diverses techniques, allant du raclement de gorge au chant, en passant par la toux, qui est censée agraver temporairement la voix. Elle reprend son ton normal pour quelques secondes, ce qui me redonne espoir. Pour quelques minutes.

Une bonne heure plus tard, toutes ces manipulations de voix auront atteint l'effet opposé, elle sera plus faible et moins convaincante que jamais. Je le sais. Alors pourquoi fais-je tout ça ? Je vous invite à me l'expliquer.

Vient enfin le moment où je me crois prêt. Je m'approche du téléphone, l'observe un moment. Je sens que le café, la pression et la fatigue font battre mon coeur fort vite, un peu comme celui d'un oiseau mouche qui peut mourir d'un infarctus à la moindre occasion. J'ai oublié tout ce que j'avais prévu ou anticipé. Alors je me dis que finalement je ne suis pas prêt. Quelques cigarettes plus loin et une nouvelle répétition plus tard afin d'être bien certain de ne pas me relaxer, j'hésite, hésite encore... je décroche le combiné, approche mon doigt des touches, perd tous mes moyens, puis me décide à aller exercer une autre activité : jeu, lecture, ou encore musique. Aujourd'hui j'essaie une nouvelle variante : l'écrire sur mon blog. N'essayez pas, ça n'apporte absolument rien.

Plus le temps passe, plus la fatigue et la crise de nerfs approchent. Et c'est enfin quand tous les pires éléments seront de la fête, que je n'aurai vraiment plus de délai, que viendra enfin le moment fatidique où je passerai l'appel. La voix vascillante entrecoupée de baillements, les mains tremblotantes, et le noeud au ventre tellement serré que j'en aurai du mal à respirer. Je ne donne pas cher de ma peau, et il y a fort à parier que l'échange méritera un enregistrement et une place au panthéon des appels téléphoniques tant il sera grandiosement raté, comme ils le sont toujours.

Alors la prochaine fois que vous aurez à passer un appel du genre, souvenez vous de ces quelques lignes, les enfants, souvenez vous qu'en ce bas monde, il y a des gens comme moi, qui préfèreraient se trancher les veines plutôt que de passer un coup de fil. Et faites le le coeur léger.


Votre héros.

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11 octobre 2010

Espace insuffisa

twitter



Oyez oyez, camarades.


Ca faisait longtemps qu'on me bassinait avec Twitter afin que moi aussi je rejoigne ce club très très ouvert. Faut dire qu'il est devenu assez difficile de passer au travers tant il nous a envahi depuis quelques lunes. Autant être honnête, la chose n'avait jamais éveillé chez moi le moindre soupçon de curiosité, pas plus que la longueur de mes ongles de pieds qui trouent actuellement mes chaussettes. En effet, j'ai toujours perçu Twitter comme le nouveau fléau d'internet, le truc à la mode pour adolescents attardés à mi-chemin entre Facebook, un Blog et un SMS. En gros, une plate-forme où chacun peut baver des fragments de son inintéressante vie en espérant obtenir des commentaires d'autres lecteurs, chez qui on commente également afin de les inciter à venir nous lire et/ou les fidéliser.

 

Pire encore, j'étais persuadé que Twitter était nocif d'un point de vue culturel, enfermant les utilisateurs dans un format encore plus réducteur que ne l'étaient ses prédécesseurs, car c'est là son but avoué, et abaissant leur lyrisme ou plus simplement leur capacité à écrire, déjà mise fort à mal par le SMS et les Jonas Brothers. Je voyais des gens dont j'appréciais pourtant suivre le Blog devenir d'inintéressants LOL-posteurs, à la recherche du bon mot qui engendrera du bon retweet.

C'est dire si j'étais un sous-homme aigri.

Car j'accusais sans connaître. Et aujourd'hui, j'ai envie de me pincer les twittons et de me flageller à l'aide de ronces sauvages en repensant à cet état d'esprit négatif et borné qui était mien : Twitter est en fait une fantastique invention contemporaine, une révolution qui n’empêche en rien l'envolée lyrique et la belle prose. Il faudrait être fou pour se priver de cet espace de pure liberté de 140 caractères.


Je vous invite donc à me rejoindre.  Edwood, le Twitt

19 avril 2009

Sans titre, sans catégorie

evolution



Heil Hitler !


Certains me croyaient ou m’espéraient décédé, mais j’ai envie de dire : Non, non. Mon absence tous ces longs mois qui vous a fait tant de peine ne s’explique pas par ma récente adhésion au groupe néonazi de Fleury Merogis, où j'ai récemment purgé ma peine.

L’explication, car il y en a une, est toute autre. Mais êtes-vous vraiment prêts à la connaitre, la triste, l’horrible vérité ? Je n’en suis pas certain.
Certains mails que j’ai reçu durant mon absence, dignes de messages envoyés à Dieu par d'innocents enfants en manque d'amour, transpiraient quand même beaucoup l’angoisse. Je m’en voudrais d’être à la base d’un nouveau drame, de nouveaux suicides. Mais je vous dois également une réponse, à vous, mes 4 fidèles lecteurs.

La reprise d’une activité à temps plein, une fainéantise aigüe, un goût trop prononcé pour les mmorpg, l’ablation totale d’une partie de mon cortex cérébral afin d’en ôter toute conscience et morale ; oui, je pourrais en trouver des tas, d’excuses convaincantes à vous offrir. Mais la réalité est plus sale, plus choquante, plus « dirty » comme on aime à le dire dans les milieux chics. L’explication est simple. Le coupable, le seul, l'unique, le voici :


S'abonner à EDWOOD.

LE FLUX RSS.



Le flux RSS est coupable de tous les maux. Il viole des enfants. Il fait que vous avez un petit pénis. Il explique ma disparition. Pourquoi ? Je vous propose grâce à mes talents surdéveloppés d’écrivain d’effectuer un petit bond dans le passé, et de retourner il y a quelques années, dans les prairies prospères et ensoleillées de la blogosphère française.

Nous sommes très exactement le de l’année . Je me réveille, encore un peu fatigué par ma nuit agitée passée à rêver que je cultive des navets dans un parc d’attraction. Je me prépare un café (à l’époque, cela s’appelle encore un « noiraud »). J’allume ma télévision afin de créer l’ambiance sonore de fond nécessaire à tout bon réveil qui se respecte. Mon deuxième réflexe est d’allumer mon écran de PC, et de charger mon navigateur web favori, Netscape 2.0.

Je m’arme d’une cigarette, du noiraud qui a fini de couler à travers un filtre sale, et là, là mes amis, je me met à produire mon activité favorite du matin : la lecture de tous les blogs qui sont dans mes favoris.
Je n’en ai que 5 ou 6, délicatement et murement choisis parmi des milliers, et je les regarde tous un à un, afin de découvrir, un sourire naissant au coin de mes lèvres encore imberbes, si une nouvelle note a été écrite par un des auteurs de renom que je lis, ou si un nouveau commentaire a été rédigé par un flamboyant lecteur. De la même façon, j’ouvre mon blog, à l’époque simple journal de jeune lycéen brillant étudiant le cinéma (qui sera plus tard mentionné, cité dans des journaux de renoms), et, rendu presque fébrile par ce moment qui précède la découverte, je vais vérifier si on a posté de nouveaux messages en réponse à mes notes, parfois d'insulte, souvent d'amour.

Cette routine du matin, si chère à mes yeux, fait partie intégrante de ma vie. L’attente, la surprise, le chargement long des pages, l’apparition d’un nouveau texte à l’écran, le suspens.


Tout cela a été réduit à néant par le RSS.


EDWOOD, c'est 25000 abonnés et des femmes chaudes de ta région. Rejoins la communauté.


Observons désormais la routine d’un surfeur de l’an 2009.

Il se lève le matin, appuie sur un bouton de sa machine à café Nespresso qu’il a acheté parce qu’il a vu George Clooney en venter les mérites à la TV, et que mine de rien, George Clooney, c’est pas d’la gnogiote. Son café coule automatiquement. Pendant ce temps il a déjà ouvert son nouveau navigateur favori, Internet Explorer 8, et là… rien. Une OPTION VENUE D'ON NE SAIT OU l’avertit instantanément si le moindre message, commentaire, pixel, a été ajouté parmi le millier de blogs qu’il survole tous les jours. Des blogs de piètre qualité la plupart du temps, qui n'arracheraient pas un sourire à Dany Boon, mais quelle importance : il n’a même pas eu à les choisir vu que ses flux RSS lui font gagner un temps précieux et lui évitent de tous les « checker », comme il le dit, laissant donc plus de marge à la lecture du tout et n’importe quoi. Il peut donc de cette façon atteler son temps rendu libre par les RSS à lire les derniers potins du matin de kikoonoo qui raconte sur son blog BD comment il a découvert qu’il avait un petit bouton sur le scrotum.

Vous  l’aurez compris, le flux RSS a tué les blogs. RSS flux killed the blog’o stars. Et cette absence de surprise, de merveille de chaque instant a également enlevé l’envie aux bloggeurs fainéants de prendre soin de leurs lecteurs. Inconsciemment, je me dis que de toute façon vous saurez grâce aux RSS quand j’écrirai une nouvelle note, et que donc vous ne perdrez pas de temps à vérifier avec insistance toutes les minutes si quoique que ce soit de neuf est arrivé. Du coup, ne culpabilisant plus, je vous délaisse, je vous spolie, je vous mens.

Le RSS est le seul fautif dans cette sombre affaire, et je n’hésiterai donc pas, surfant à contresens de la mode tel un rebelle du 21ème siècle, à le blâmer de tous mes maux. J’irai même plus loin, en vous demandant, lecteurs, de vous désinscrire dès à présent des flux RSS de mon Blog, de les supprimer sans regret aucun, et de retrouver cette magie simple d’antan, qui me poussera à contrecœur à vous écrire plus régulièrement comment par exemple j’ai découvert que j’avais un petit bouton sur le scrotum. De mon côté, je vais supprimer cette option de mon blog, qui a déjà bien assez fait de mal.


En vous remerciant de votre attention,


© Ed Wood 2009.


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26 mai 2008

Is this it ?

Voilà voilà, encore désolé pour l’attente que je vous ai fait subir, mais vous pourrez constater que ça ne valait absolument pas le coup, comme à chaque fois d’ailleurs.

Pour commencer, honorons ma formation de recherche de formation AFPA que j’ai depuis peu quitté pour un stage. Voici un roman photo de ce qu’a été la dernière semaine. Clairement n’importe quoi, les limites, la morale et la conscience elles-mêmes ayant fini éméchées à lire un skyblog.





Oui, bon, je vous l’accorde, le dernier cliché n’a rien à voir avec ma formation. Mais avouez quand même qu’il a de la gueule. J’ignore moi même ce dont il s’agissait, tout ce que je sais, c’est que différentes personnes à différents coins de Bordeaux portaient de tels acoutrements, ces deux cas n’étaient pas isolés. J’ai donc croisé un kilomètre plus loin un monsieur en sens inverse, de cette bache bleue vétû. Comment les avaient-ils obtenus, en quelle matière était-ce fait ? Jamais je n’eu les réponses à ces questions que tout un chacun est en droit de se poser. Mais je suis heureux d’avoir pu l’immortaliser.


Sur mon Stage.

Depuis peu j’ai commencé un Stage. Tout se passe merveilleusement bien, j’aurais franchement pas pu rêver mieux (d’ailleurs je suis en train de taper cette note à ce même stage), mais la principale difficulté réside dans le fait de reprendre un rythme de lever. Un enfer que je surmonte tant bien que mal.
En effet, fini les petites heures de retard tous les jours comme je pouvais me le permettre à l’AFPA, la conscience est désormais de rigueur. Se réveiller à 6h45 tous les matins, parfois en m’étant couché à 2h, s’est averré difficile au départ, beaucoup plus difficile que prévu. Oui, à l’AFPA, j’avais adapté l’horaire de mon réveil en fonction du retard prévu, comme si c’était normal. Ainsi grâce à ce retard planifié, mon réveil ne sonnait non pas à 7h mais à 8, alors que j’étais censé commencer à la même heure qu’ici. Pour un artiste du retard tel que moi, subir telles conventions du jour au lendemain a été vécu comme une transformation contre nature. Mais la capacité d’adaptation de l’être humain étant sans limite, j’ai finalement pris le coup malgré moi.
Travaillant dans une immense clinique/hôpital/centre de rééducation, je l’avoue, certains matins, en proie à une fatigue extrême que je n’avais point connu depuis le lycée, j’ai cru non pas venir à mon bureau, mais demander une chambre pour me faire hospitaliser.

Mis à part ça, ces derniers temps, j’ai remarqué que la vie savait se montrer farceuse, parfois incohérente. Comment expliquer, par exemple, que lors de mon premier jour pour venir au Stage, j’ai dû emprunter une ligne de bus qui comprend l’arrêt « Général de Gaule », ainsi que « G. de Gaule » ? Deux arrêts différents, c’est bien ça, l’un à 30 minutes de l’autre. Si ce n’est pour me tromper, je n’en connais point la raison.
Autre exemple, je travaille dans un établissement nommé « Tour de Gassies ». L’arrêt d’une ligne de bus qui passe juste devant se nomme donc  « Tour de Gassies ». L’arrêt d’une autre ligne de bus, différente, à 5 min de là, se nomme également « Tour de Gassies ». Mieux encore, juste à côté de chez moi, qui vit dans une autre ville, existe une rue nommée « Rue de la Tour de Gassies ». Il y a de quoi devenir méfiant.


Sur moi.

J’ai été très solicité ces derniers temps dans la rue. J’en suis venu à me dire que je devais avoir la tête du_gentil. Ou le naïf éternel peut-être, ou autre victime de service, aucune idée. Pourtant j’ai l’impression d’être normal, mais il semblerait en fait que non. Dans la plus grande rue de Bordeaux, vraiment bondée de gens, dans une journée estivale où on ne peut même plus respirer tant le nombre d’êtres humains est important, c’est donc moi qu’on va arrêter au beau milieu de la foule, pour demander 50 cens. (même pas quelqu’un d’assis ou un mendiant, une fille qui marche en face de moi, tout à fait normale)
Dans la rue, c’est moi qu’un vendeur à la sauvette va venir accoster de bon matin, ouvrant son grand blouson d’exhib en marmonant un « eh, mec, tu voudrais pas des piles de portable ? ». C’est à moi qu’on va demander où trouver un fleuriste le jour de la fête des mères, c’est à moi qu’on va demander de l’argent ou une cigarette alors que je ne suis même pas en train de fumer, à moi qu’on va proposer moult drogues où à qui on va s’adresser pour trouver une rue au nom exotique que nul n’a jamais foulé de son pied.
Les gens de la rue m’aiment, je ne m’explique toujours pas pourquoi, mais c’est un fait. J’ai appris à vivre avec.


Sur la TV.

Croyez le ou non, j’ai surpris hier soir en allant me coucher un film nommé « Mosquitoman » sur Rtl9. Le pitch étant le suivant : « Un condamné à mort accepte de servir de cobaye lors d'expériences scientifiques en échange d’une réduction de peine. Mais il va subir une mutation en créature affreuse. »
J’en ai vu quelques images, un moustique géant en somme, comme La Mouche quoi, mais en moustique. Et en moins bien.
Inutile de vous dire que Aze et moi sommes sur le coup, nous allons guetter une rediffusion comme aucun autre film, voire le télécharger le cas échéant. Vous en saurez plus sur Mosquitoman tôt ou tard grâce à ce blog. Décidément, Rtl9 sait comment gâter ses spectateurs.

6 juin 2008

The View from the Afternoon

Bonsoir.


L’autre jour, alors que je me rendais de bon matin vers mon stage, j’ai foulé de mon pied un bus extraordinaire.

C’était un bus accordéon, jusque là rien d’exceptionnel. La particularité qu’il avait, c’est qu’au moindre petit tournant, virage, nid de poule ou même fourmi sur la route, il emettait un son qui a réveillé mon âme de cinéphile et d’enfant à la fois, âme qui s’était perdue ces derniers temps je l’avoue dans le rythme infernal du métro boulot dodo. Ce son, c’était celui du Hauvent qui couine, au tout début de Il était une fois dans l’Ouest.
C’était tellement le même son d’ailleurs, que je suis convaincu que les bruiteurs du film sont venus enregistrer sur Bordeaux, dans ce bus précis. Les bus de Bordeaux doivent être une grande source inspiration, et pas seulement pour les films.

Me laissant envelopper par ce doux chant répétitif, ainsi que par plusieurs semaines d’absence de sommeil, mes yeux se sont clos comme par magie. Perdu dans mes pensées, je me voyais sous le soleil de plomb, chassant des mouches, ou écoutant la pluie tomber sur mon grand chapeau de Cowboy, prêt à dégainer mon colt poussérieux en direction de l’homme à l’Harmonica qui n’allait plus tarder à débarquer, quand je me suis tout à coup réveillé en sursaut. C’était mon arrêt que le bus était en train de quitter, et ce n’était pas l’Harmonica qui venait de monter, mais un affreux monsieur avec des problèmes de peau.

J’ai donc sauté sur le gentil chauffeur, qui comme tous les gentils chauffeurs de Bordeaux m’a sympathiquement agressé, mais j’ai fini par le faire abdiquer, il s’est arrêté et a rouvert les portes, non sans maugréer quelques insultes dans une langue inconnue.


Voilà pour la petite anecdote. Maintenant j’aimerais, si vous le souhaitez, aborder avec vous un sujet beaucoup plus sérieux. Ce sujet, c’est « Les Tagueurs, ces artistes de nos rues ».


Etrangement, j’ai toujours cru haïr Les Tagueurs. Pour une raison que je ne m’explique pas, ou très peu. Ca dépend des dessins ou des motifs évidemment, mais ne nous le cachons pas, la plupart du temps, un Tag se résume à quelques mots de type « MoMo wAzE HeRe RePrEzEnT CouZ » ou encore « NiK la PoLiC – Le VanGeuR AnONyM 33 ». Le tout en bleu ou en jaune écrit en pattes de mouches sur un mur qui n’avait rien demandé d’autre à la vie qu’exister dans la quiétude.

Eh bien à Bruges, là où je fais mon Stage, j’ai découvert un nouveau type de Tagueur. Une nouvelle espèce qui ma foi m’a conquis, et m’a réconcilié avec « les artistes de nos rues ». Je sais, à priori, Bruges, ça n’est pas le_coin_a_Tags, ni le plus chaud des quartiers français. Mais il y a quand même des Tagueurs. Celui que j’ai repéré est Le_Tagueur_Romantique. Je me suis mis à chercher ses œuvres dans la ville.

Premier détail amusant, il n’aime taguer qu’à proximité des autres tagueurs. Entendez par là que pour commettre son larçin poétique, il ne va pas débusquer un nouvel endroit à marquer, il va plutôt chercher une zone où d’autres sont déjà passés avant lui. Comme Momo ou Le Vangeur anonym 33 en somme. Et c’est là que, face à eux, comme un John Lennon du Tag, il va se démarquer, et prouver sa différence.

J’ai pu ainsi surprendre, non loin d’un « FuCk ThE $ », ce magnifique cri d’amour, hurlé à la rue avec toute la violence de la haine du pavé et du crachat. La haine de l’amour, bien sûr.

A quelques pas de là, cet autre message immortalisé.



Cette fois ci l’emplacement est plus douteux, vu qu’il vient se nicher sous un énorme « CRADOS » (?), mais diantre, comment ne pas être ému par ces quelques mots, « I will change ! Belive me... ». Cet homme devait vraiment souffrir, pour en arriver là, et en cela je le respecte.

A la place de la jeune fille à qui il était destiné, je pense que mon cœur, sautant la mention de CRADOS, n’aurait fait qu’un bond et que je l’aurais re-contacté pour lui répondre « I belive you. ».

Mais je suis un homme. Juste un homme.

15 juin 2008

Précieux instants

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Lectorat, après toutes ces années en ma compagnie tu commences à me connaître. Tu sais que je suis un homme du monde, beau, drôle, intelligent, riche, classieux, sociable, bref, la personne rêvée avec qui partager ses soirées et pourquoi pas ses nuits d'amour. Quoi de plus normal, donc, que je sois souvent convié à des sorties où la morale s'arrête au simple port du caleçon, ou l'alcool coule à flot, et où il suffit de claquer des doigts pour finir avec plusieurs femmes dénudées à ses pieds. Ce n'est pas le sujet de cette note.

Non, je vais plutôt parler du restaurant. Simplement parce que ce soir j'y étais, et que je ne souhaite pas m'éparpiller en vous racontant ma soirée d'hier.

Le restaurant, c'est bien, c'est cool, c'est bat. L'occasion de voir des amis, d'avoir des sujets de conversation faciles, "Comment est ton caviar, mon ami ?" "Il n'a pas l'air aussi appétissant que ton oeuf de Condor truffé au foie gras, mon ami.", on pourrait même penser que c'est le lieu idéal où débuter une longue nuit de fête. Mais ça n'est malheureusement pas toujours le cas.
Que peut-on espérer de pire lors d'un repas au restaurant ? Renverser son assiette ? Être malade et vomir ? Non, frivolités que tout ceci. Laissez moi donc vous narrer mes rocambolesques aventures dans un certain restaurant Chinois de Bordeaux.


C'était il y a maintenant quelques années. Aze et moi, lassés de manger des spaghettis tous les soirs, avions décidé d'aller au resto, et pourquoi pas un Chinois, c'est pas cher (nous étions alors fort pauvres), et hormis le fait que les fruits de mer décongèlent dans l'eau de bain de pieds des serveurs, c'est en général assez bon.

Je connaissais une adresse dans une rue mal famée derrière la Victoire, de ces rues où on préfère jeter son porte monnaie comme appât avant d'y pénétrer afin d'avoir une chance d'en sortir vivant. Manque de chance, le distributeur où j’avais souhaité retirer de l’argent n’était pas terrible, la première somme disponible étant de 100€, et sans faire attention c’est donc la somme que j’avais retiré. Nous nous y étions donc rendus habillés en haillons pour ne point susciter l'intérêt des gangs y résidant, et aussi parce que c'est notre look de tous les jours, avec la ferme intention d'en sortir nourris.
Arrivés devant l'établissement en question, quelle ne fût pas notre déception en apprenant que le patron avait mis la clé sous la porte. Heureusement, les resto Chinois c'est comme les témoins de Jehova, quand il y en a un, il y en a 10 à quelques mètres d'écart.
Nous nous étions donc déplacés vers le suivant à quelques mètres de là, un vieux boui boui dont nous ne voyions rien de l'extérieur, mais qui semblait encore en état de marche.

Une fois entrés, l'ambiance tamisée et la musique traditionnelle nous rassura, c'était bien un Chinois et non un entrepôt de voleurs d'organes dissimulé, et nous prîmes donc place à une des tables, en attendant l'arrivée d'un serveur.
Quand celui ci arriva, nous fûmes surpris. En effet, le serveur n'était autre que le patron du restaurant lui même, un homme d'un certain âge, aux traits secs, une sorte de vieux maître Chinois Old School, comme ceux qu'on peut voir dans Kill Bill 2 par exemple. Celui ci vint prendre notre commande, et c'est là que je fis ma première erreur. J'optais pour un Rouleau de Printemps en entrée, et je sentis bien que selon le regard du vieux maître, j'avais presque défié toute la Chine en faisant cela. Son sourcil relevé semblait dire "es-tu vraiment prêt, mon garçon ?", et j'aurais dû me raviser, mais non, entêté que je suis, je confirmais ma commande, Aze ayant la sagesse quant à lui de choisir un plat au nom totalement inconnu, ce qu'il fait tout le temps dans tous les restos d'ailleurs. Souvent des mauvaises surprises.

La première chose qui nous frappa fut l'absence de tout personnel autre que cet homme. Nous voyions bien qu'il était seul, à prendre les commandes, à partir en cuisine et probablement à confectionner les plats. Mais encore naïfs du haut de nos 20 années, cela ne nous mit point la puce à l'oreille, et nous attendîmes.

Quand l'entrée arriva enfin, nous fûmes surpris par la présentation de haute qualité, mais ayant faim, et pour un repas à 7€, nous décidassionâmes de passer sans plus tarder à l'ingestion de ces plats, sans plus nous extasier dessus.

Le plat d'Aze semblait correct, bien que lui et moi ne sachions toujours pas à ce jour ce dont il s'agissait. Quant à moi, un Rouleau de Printemps normal. Nous attendions que le serveur/patron s'en aille, mais ce dernier restait devant nous, à nous fixer, et tout particulièrement moi.
Un peu gêné, le remerciant poliment, mais voyant qu'il n'était toujours pas décidé à partir, il fallut bien se décider à attaquer. Le regard du Maître posé sur moi à quelques centimètres me troublait, je l'avoue, et je ne savais pas ce qu'il attendait exactement, probablement une erreur de ma part. Souhaitant le blouser, je pris la décision d'approcher mes mains des baguettes, car c'est peut-être ce qu'il pensait que je ne ferais pas. A peine mes doigts eurent-ils touchés les instruments que ses yeux s'écarquillèrent et que son visage se transforma en un rictus effrayant. Sa voix éclata, brisant le silence : "NON, CE N'EST PAS COMME CA QU'ON MANGE CA !". Il me mima le geste correct, l'écume aux comissures des lêvres, m'expliquant ce que j'aurais fait s'il n'avait pas été devant moi, et après un bref échange de regards effrayés avec Aze, je suivis ses consignes à la lettre, d'un sourire tremblant en sa direction, suite à quoi il recula enfin vers son comptoir tout en marmonnant.

Doutes, questionnements. Aze et moi, d'un naturel rieur, commencions à sentir le fou rire nous envahir. Nous plaisantions, l'occasion de dilater le temps et de ralentir le moment où il faudrait bel et bien manger l'oeuvre sacrée. D'un oeil, j'observais le Patron qui était un peu plus loin, mais toujours face à moi en train de nous regarder. Après quelques minutes de meublage convainquant, il finit par partir, et je profitais donc de cet instant pour commencer à manger mon entrée non sans cesser de ricaner. A cause de ça, et surtout parce que le plat de Aze était définitivement très étrange. Nous nous imaginions également le passé du vieil homme en tant que tortionnaire dans un camp de la mort. Je commençais à manger, nous riions, quand tout à coup, catastrophe, ce qui devait arriver arriva, mon rouleau de printemps se désintégra sous mes doigts. Le truc qui arrive tout le temps, et normalement on s'en fout, on continue de le manger comme il est, mais là, nous sentions que c'était grave et qu'il n'était plus le temps de rire. Paniqué, j'essayais tant bien que mal de raccommoder le truc, qu'il ait l'air normal, mais impossible, il était complètement détruit. N'osant pas se retourner, Aze me questionnait sur la présence ou non du Patron dans son dos, et d'un bref coup d'oeil, je le vis justement revenir de la cuisine d'un geste nerveux, dans notre direction.

L'homme approche, je dissimule le rouleau entre ma main et la serviette pour qu'il ne le voit point et qu'il ait l'air en état normal. Aze se met à pouffer, ce qui m'amuse aussi, et là, le regard glacial du tortionnaire entendant les rires viens nous fusiller un court instant. Il passe une ou deux fois devant la table pour une raison lambda (nous étions seuls dans le restaurant), ralentissant à chaque fois à notre niveau pour observer l'état de nos plats. Je dissimule tant bien que mal le mien une fois, deux fois, j'essaie d'en manger le maximum quand il est à l'écart.
Au bout d'un certain temps, le patron se retourne brusquement, et là, je ne peux rien faire, il voit bel et bien mon oeuvre. Je ne peux plus le cacher, le mal est fait. J'ai bien cru que ses yeux allaient exploser, j'ai clairement senti en lui la rage du tigre, mais au lieu de venir nous voir pour hurler comme je m'attendais à ce qu'il le fasse, il décide plutôt de s'en retourner en direction de la cuisine en arrachant quasiment le rideau qui la séparait de la salle dans sa fureur.
Les théories sont multiples. Au départ, je pensais qu'il était parti chercher un sabre ancestral afin de revenir m'éventrer avec, puis, le voyant revenir quelques 5 minutes plus tard sans arme blanche aucune, je penchais plutôt pour les coups de fouets à l'esclave qui avait conçu mon entrée, dans un sous-bâtiment, ou alors pour l'incorporation dans mon prochain plat de poisons multiples, ou d'excréments de rongeurs.

Toujours est-il que la suite du repas fût houleuse, les courtes entrevues que nous avons eu avec lui ont transpiré la sècheresse la plus absolue. Il semblait réellement nous haïr, sauf peut-être au dessert quand nous lui avons demandé du Saké, et qu'il a pu voir que nous étions de véritables guerriers, tout comme lui l'avait été dans sa jeunesse. Il a peut-être regretté suite à ça de m'avoir fait manger des parties du cadavre de son jeune esclave.


J'étais revenu une autre fois dans ce restaurant. Pas parce que je l'aimais, loin de là, simplement pour montrer l'homme à un ami qui ne me croyait pas. Cette fois là avait été encore pire, car nous n'avions pas pu manger plus de la moitié de nos plats. N'osant pas froisser le vieux Maître, nous avions été obligés de trouver des ruses pour dissimuler le reste de nos repas, le versant tantôt dans un pot de fleur, tantôt dans des serviettes en papier.


Oui, il est des restaurants où l'on a peur de manger. C'est là la morale douteuse de cette histoire.

 

20 juin 2008

Merveilleux moments

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Un Blog, c'est presque comme une thérapie, mais avec des gens qui viennent s'asseoir sur le sofa pour rire avec nous de nos malheurs.

Ainsi donc, pourquoi ne pas effectuer un bond de 18 ans dans le passé tel un Marty Mc Fly des Blogs, et revenir vers ma tendre enfance, histoire d'aller déterrer de vieux traumatismes que j'avais préféré garder refoulés au plus profond de moi même. Je sais maintenant que des thérapeutes de talent me lisent, et je ne reculerai donc plus devant rien. Allons y, that's the power of love.

Ami lecteur, que tu sois mon amant ou que tu cherches une Yescard, tu as certainement toi aussi déjà été à la maternelle ou au CP, voire au Primaire si tu es audacieux. Ce sont normalement des années de pure naïveté, encore fermement ancrées dans l'enfance, dans la découverte, le plaisir et la joie.
Parfois, oui, il y a bien le méchant et gros Seb qui essaie de voler ton goûter, ou alors tu perds aux billes, mais les malheurs de ta vie s'arrêtent là en règle générale.

Moi, ma mère était directrice de l'école où j'allais, et pour ne rien gâcher, institutrice de toutes mes classes également.

Quand on est jeune, c'est moins mal vu qu'au collège ou au lycée (comme le gros et méchant Seb qui était en fait le fils de Mr Toudoux notre prof de Maths), mais ça n'apporte pas non plus le moindre avantage, bien au contraire. Le fait d'avoir une mère institutrice peut représenter la pire des corvées dans la vie de tous les jours. C'est la mère qui une fois rentrée à la maison va vérifier, corriger et faire refaire tous les devoirs qu'elle ne juge pas bons, c'est la mère qui va ouvrir en hurlant ton classeur, le secouer et en faire tomber toutes les feuilles parce que t'es un gros bordélique et que t'as jamais été capable d'organiser quoique ce soit. La mère qui va te punir et te faire rater tes récrés parce que tu as eu le malheur de dire le moindre mot de trop en cours. En gros, c'est la mère qui veut que tu sois le meilleur, le n°1, alors que toi t'as juste envie de jouer aux billes et de te faire voler ton goûter par Seb, le méchant fils de Mr Toudoux.

Les anecdotes sont nombreuses, mais j'en mentionnerai une seule, qui se rapporte à un traumat de choix.

Quand on est à l'école, il y a parfois des kermesses, ou des fêtes, et en général il y a le Spectacle de Classe. La plupart du temps, on se contente de quelques danses gentillettes en se tenant par la main sur une musique accordéon, que le gros voisin Bernard va filmer en riant avec son caméscope de réalisateur de films X. Parfois, on met en scène des trucs écrits à l'avance, genre des histoirettes qu'on a préparé à la sueur de son front en classe pendant des mois pour obtenir un simple "Awwww, trop chou." du public, alors qu'on pensait avoir mérité au moins un Oscar. Parfois, enfin, on met en scène une histoire existant déjà, ou un Conte.

Il y a beaucoup de Contes qui pourraient glorifier tous les personnages joués. Beaucoup de contes qui ne sont pas humiliants en somme. On aurait pu nous faire jouer Aladin par exemple, La belle au bois dormant, ou même des trucs plus vieux comme Le petit Poucet ou Rocky III, que sais-je encore. Eh bien non, dans mon école, c'était le Vilain Petit Canard.

Le Vilain Petit Canard quand même, c'est un sacré mythe de la loose. Ok à la fin il devient un beau Cygne blanc flamboyant de mille feux et tout et tout, mais pendant 95% de l'histoire, il faut bien avouer qu'il est laid et repoussant, délaissé de tous. Et c'est ce qu'on retient de lui.

Etant donné que ma mère était directrice d'école, institutrice de toutes les classes, et que donc j'étais un enfant super chanceux, il va de soi qu'elle m'avait d'office désigné pour être le Vilain Petit Canard, parmi toute l'école. Alors que d'autres enfants bien plus laids auraient rempli ce rôle à merveille.
Le souci, c'est que je n'avais absolument rien préparé pour une raison que j'ignore, qu'elle ne m'avait pas averti, ou alors que je n'avais pas saisi que je serais le Vilain Petit Canard en question. (d'aucuns diront que j'avais déjà à l'époque préféré l'oublier.)
Le jour de la fête, dans une grande salle remplie de gens et de caméscopes, vint le temps de jouer la pièce. Toujours pas au courant, je me baladais dans les couloirs de l'école, insouciant et la fleur au fusil, quand tout à coup je vis débarquer ma mère en courant, venant m'annoncer que tout était prêt, que tout le monde m'attendait et qu'il m'allait falloir monter sur scène, moi, le Vilain Petit Canard.
Je n'étais déjà pas fan des représentations en public, d'un naturel timide et discret, mais je dois bien avouer que là, ami lecteur, je ressentis une forte envie de rire. Peut-être m'étais-je alors cru dans un cauchemar. J'aurais aimé pouvoir me transformer instantanément en le futur adolescent que je serais, et lui répondre un virulent "VaTfEr FoUtR MaMaN^^".

Même si ça n'était pas réalisable, j'étais fort heureusement pour moi un enfant déjà têtu et parfois même borné. Je décidais donc de me contenter d'un simple "Non.", que je pensais inébranlable et solennel. Mais ma mère avait des responsabilités, et était elle aussi têtue. Elle resta auprès de moi pendant 10 bonnes minutes, à insister pour que j'y aille, à me supplier, à me menacer, rien n'y faisait, je n'avais décidément pas envie d'y aller pour une raison étrange qu'elle ne semblait pas en mesure de comprendre.
Je pensais même qu'elle avait abandonné face à mon obstination quand elle décida de partir à la recherche d'un remplaçant, mais elle revint quelques 5 minutes plus tard bredouille et désespérée.

Je me retrouvais donc bloqué. Tout le monde m'attendait, la pièce reposait sur moi. J'en profitais pour essayer de tourner la situation à mon avantage, car j'étais déjà un sacré bon marchandeur, en lui faisant promettre de m'acheter plusieurs jeux vidéos si jamais j'acceptais, etc. Je ne pensais pas vraiment le faire, mais c'était toujours ça de pris.
Au fil du temps et du dialogue, l'échange de bons procédés prenant forme, je finis par me faire quelque peu bourrer le mou contre la promesse d'une liste de cadeaux impressionnante, non sans essuyer quelques larmes à l'idée de la HONTE qui m'attendait, car il m'apparaissait de plus en plus que je n'avais point le choix.

Je me fis tirer vers la salle d'habillage, maquiller en une véritable horreur, du genre Quasimodo qui vient de se faire violer, et je fus projeté sur scène, n'ayant aucune idée de ce que je devais faire ou de ce qui allait se passer. Tout le monde était en place, j'étais au milieu, une centaine de personnes face à moi, j'étais laid, j'avais peur.

Et là lecteur, c'est là que le cerveau humain est une véritable merveille, car je ne me souviens absolument plus de rien. Le trou noir. La perte de mémoire la plus complète qui soit.


Devenu adulte, il m'est arrivé d'en reparler avec ma mère en riant lors de dîners. Celle ci m'avouant qu'elle avait honte d'avoir osé m'infliger ça, en y repensant. Car elle, doit se souvenir ce qui s'est passé ensuite.


Comme quoi, il n'est jamais trop tard pour reconnaître ses erreurs.

 

10 juillet 2008

Mea Culpa

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Bonsoir bonsoir

Je le sais, je le hûme, vous êtes nombreux, très nombreux à attendre une nouvelle note. Je reçois des centaines de mails par jour, par nuit, des mails d'amour, des mails de passion, des mails plein de vie. Ca me fait chaud à l'organe artificiel qui remplace mon coeur depuis son 5 ème infarctus, mais croyez bien que ce n'est pas dépendant de ma volonté. Je m'excuse auprès de toi, jeune lecteur, jeune Philippe-Nicolas, car souvent on me reproche d'être trop impersonnel. Oui, chaque nouveau texte que j'invente te comble d'une joie que tes parents ou tes amis ne peuvent t'offrir vu que tu n'en as pas, chacune de mes notes est un peu comme ton cadeau de Noël n'importe quand dans l'année. Tu as souffert de cette absence, tu as même pensé te suicider. Je tiens à m'expliquer, pour toi.

J'ai traversé une période sombre informatiquement parlant. Une vague de malchance tout bonnement incroyable, et pourtant Dieu sait que j'en ai connu. Malheureusement les détails vous resteront absents, car hormis en étant Ingénieur Informaticien de niveau 18, on ne peut en saisir toute l'essence et donc l'apprécier à sa juste valeur. Bref, une véritable pluie de problèmes indépendants les uns des autres, mais qui subviennent tous en même temps, et j'en profite justement pour écrire une petite lettre ouverte à l'auteur ou aux auteurs de la chose (ce n'est pas réellement une lettre ouverte, abstenez vous d'y répondre.) :

Madame, Monsieur, Zbloub, Dieu,

Je ne connais pas exactement votre identité, peut-être êtes-vous une infirmière qui lors de ma naissance a décidé d'apposer au hasard sur mon berceau un sortilège vaudou ; peut-être suis-je le cobaye d'une expérience scientifique à échelle planétaire, peut être enfin ai-je courroucé quelque Dieu au cours de ma vie de dépravation et d'excès, tout est possible. Peu importe qui vous êtes, il serait temps que cela cesse. Oui, nous avons vécu de bons moments, nous avons ri ensemble, vous et moi, vous m'avez fourni une source d'anecdotes qui pourrait remplir une vingtaine de générations en seulement quelques années, mais je crois que vient un moment où il faut savoir accepter les limites de la crédibilité. J'ai souvent observé les gens normaux, et il m'est apparu que vos manières sont de plus en plus grossières au fil du temps, vous avez perdu la discrétion qui faisait le charme ou l'intérêt des 1000 premières fois, pour laisser place à un grand n'importe quoi qui ne connait plus de finesse ou de barrières logiques.
Je vous invite donc par la présente à prendre une sage décision. Il existe de très nombreux jeunes hommes de 25 ans sur cette planète, qui ne demandent qu'à connaitre la malchance, à qui la réussite sourit dans tous les domaines. Peut-être serait-il temps de faire tourner la grande roue cabossée que vous possédez, et de choisir une nouvelle victime pour les 25 prochaines années à venir. En espérant que mon appel soit entendu, veuillez accepter la cordialité de mes sentiments les plus opportuns de sincérité vraie, et de


Maintenant que cela est fait, et je sais qu'une larme coule lourdement de tes yeux, lecteur sensible à ma cause qu'un brûlot si panaché a su toucher en plein coeur, je dois avouer que tout n'est pas noir dans ma vie. Loin de là. En fait, tu n'en sauras pas plus mais je suis heureux. Voilà, c'est dit. Vous aurez finalement tout lu sur ce Blog. De l'association de mots "Boutons Pubis+Evelyne Thomas Nue" à moi EUREU.

Pour ce qui est du Blog, ou plutôt de la "Bible de vie" comme j'aime à le surnommer affectueusement en m'envoyant de petits baisers dans le miroir, j'ai réussi grace à mes talents et à mon cerveau surdéveloppé à récupérer les quelques notes que j'avais préparé et qui restaient à "paufiner" (c'est à dire à finir). Ces dernières avaient été détruites, et à la sueur de longues nuits de combat entre l'homme et la machine, ne pensant qu'à votre bien être ainsi qu'à la triste vie de Philippe-Nicolas, j'ai fini par vaincre le malin. Ainsi donc comme on dit dans le jargon artistique, Viva la vida, Hasta luego compadre, Maître Renard par l'odeur alléché, vous les subirez normalement très bientôt sous vos yeux torves rougis par l'alcool.


Philippe-Nicolas, Noël approche.

24 août 2008

Coup de Toner à Nothing Hill

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Très chers lecteurs.


Comme vous n'êtes pas sans l'avoir constaté, ce blog est sans que je m'en rende compte devenu pour moi une activité à plein temps. Il devient donc délicat, malgré tout le talent dont vous et moi sommes conscients et de l'incroyable verve fertile et féconde dont je fais part, de fournir le travail nécessaire pour achever ma note mensuelle tous les ans. Le jeune Philippe-Nicolas dont je vous parlais précédemment nous a d'ailleurs quitté, succombant à son affreuse maladie par manque de présence de ma part. A l'heure où une telle qualité de contenu me permettrait sans aucun problème de vous demander une contribution financière ou même pourquoi pas un abonnement, j'ai décidé de me montrer bon prince et de me contenter d'employer un assistant afin d'alléger mon travail.

Oui lecteur, tu as bien lu. Je te sens fébrile derrière ton écran, tu as probablement ta première érection. Tu as toujours rêvé de participer à ces saillies grandioses que je t'offre au gré de mes humeurs volages, tu as toujours voulu aider la "magie Edwood" à opérer. Je t'en offre désormais la possibilité. Tu pourras ainsi m'accompagner dans la finition des deux flamboyantes notes classées "en finition" depuis maintenant des mois, et c'est une ribambelle de fonctions diverses et variées qui t'attendent : M'approvisionner en boissons raffraichissantes, me fournir en matériel nicotinaire, couper mes ongles de pieds (activité qui occupe clairement la plupart de mon temps), jouer le rôle de défouloir humain, et tout simplement me servir en tant qu'objet sexuel. Bien entendu, tu ne seras pas rémunéré, je sais que tu tiens à rester humble face au semi Dieu que je suis pour toi, et que cela serait le pire des blasphèmes à tes yeux que d'accepter quelconque dédomagement de ma part. Mais ne t'en fais pas, j'accepterai ta position d'esclave, je suis comme ça, très ouvert, très généreux.

J'attends donc toutes vos postulations sur mon adresse e-mail, ou celle de mon blog que je viens de créer pour l'occasion : edwood-lefilm-leblog@pentagon.com. Inutile de dire qu'Aze est interdit, étant donné qu'il remplit déjà les fonctions à pourvoir en temps normal. Il le fait déjà mais personne n'aime la routine, c'est pourquoi j'ai besoin de quelqu'un d'autre.


De mon côté, je m'engage à terminer ces deux notes que j'ai entammé longtemps avant Jesus Christ. En fait, depuis tout ce temps j'hésite surtout sur la façon d'écrire le nom de la note : "Note 18" ou "Note dix-huit". C'est dire si je me soucie de vous, chers lecteurs.

16 juillet 2008

N.B.

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Bonsoir.


Juste une note qui n'a rien à voir avec rien, écrite à la va vite, en fumant désespérément la dernière cigarette qui me sépare de ma nuit. Une note pour soulever 2 sujets qui me semblent essentiels au jour d'aujourd'hui.

Premièrement, pourquoi ces émissions de Shopping à la télé le matin ? En me brossant les dents (en me touchant aussi) j'ai dû entendre au moins 20 fois d'affilé le même truc sur un appareil qui enlève le cor des pieds. C'est affolant quoi, c'était diffusé en boucle pendant 1 heure (oui, tu peux rire lecteur, je met 1h à me brosser les dents, c'est pour ça que j'ai une haleine fraiche et que toi tu sens), et les mêmes phrases revenaient sans cesse, sans cesse, tellement qu'elles ont fini par s'imprimer dans mon cerveau, probablement à la place de souvenirs de choix comme celui de mon premier vélo ou encore mon âge, que j'avoue avoir oublié suite à cela. Je comprends bien que ce type d'emission est destiné aux anciens qui ne contrôlent plus leur vessie et sont donc debout dès le lever du soleil, et qu'ils ont peut-être besoin qu'on leur répète la même information des heures durant, le temps qu'ils attrapent leur carnet de notes ou qu'ils MONTENT LE SON DE LA TELE, mais quand même, c'est de la souffrance à l'état pur. Ménagez leurs cerveaux et laissez les donc vivre avec leurs cors aux pieds, ces pauvres bougre. De quoi pourront-ils parler entre eux quand ils n'en auront plus ?

Deuxièmement, pourquoi cette guerre envers les calories dans les supermarchés ? Je voulais simplement m'acheter des céréales, c'est en temps normal une activité simple. Eh bien j'ai lutté, je dis bien lutté, pour en trouver qui ne soient PAS 0%. Toutes les boites affichaient fièrement leur faible taux en tout, mais je m'en fous franchement, moi je veux du sucre, je veux du gras, j'en ai besoin. Pourquoi ne puis-je pas être rassasié, et dois-je me coltiner de la nourriture pour bimbo qui ne rentre plus dans son bikini à la plage ?
En fin de compte je n'ai pas trouvé de céréales 100% comme je le souhaitais, et j'ai dû me contenter d'une boite "fitness".

J'avais honte. Je me sentais gros.

Vous l'aurez compris. Aujourd'hui je me suis brossé les dents et je suis allé faire les courses.

11 septembre 2008

La note qui parle des Buzz

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C'est la rentrée ! Yahoo ! Vive la rentrée !


Oui lecteur tu l'auras compris, je suis chômeur, et la rentrée ne me touche pas, c'est tous les jours les vacances pour moi. Mais dans ce cas, serait-ce donc la rentrée du blog, te demandes-tu, jeune fan au nez coulant ? Certainement pas. Ohhhhh non. Et le nombre de "h" témoigne de l'irréalité de la chose. Il s'agissait là d'une simple phrase d'accroche choisie totalement aléatoirement entre "Yo-dai-y-dai-oh !", "Bijour li gen." et "LOOOOL KIKOO", j'en passe, et des pires.

 

Car cette note n'a aucun rapport avec la rentrée. En fait, cette note est une impulsion de pure HAINE.

Mes amis, je n'en puis plus des Ch'tis. Je n'en pouvais déjà plus lors de la sortie du film, en fait, je n'en pouvais déjà plus lors de la naissance de Daniboon, mais c'est là un tout autre sujet. Non, je n'en puis plus, de voir des ch'tis partout, d'en entendre partout. Autant être honnête et franco de porc dès le départ, si vous avez vu "Bienvenue chez les Ch'tis", en plus d'être un pur beauf (ou une pure beaufe), vous êtes inférieurement intelligent et ne valez pas mieux qu'un singe. Je vous méprise et maudis toute votre famille et ses générations à venir, j'irai cracher sur vos tombes. Si vous aimez simplement Daniboon, c'est la même chose. D'ailleurs j'écorche volontairement son nom, c'est dire si je le respecte. Daniboon. Je me doute que 90% d'entre vous sont des singes, mais qu'importe, il fallait que je le dise, quitte à perdre mes milliers de lecteurs fidèles.

Lors de la sortie du film, j'ai eu une sorte de flashback. Tout le tapage qui a été fait autour m'a vaguement rappelé la sortie des "Choristes" quelques années auparavant. Je me suis souvenu, les larmes perlant sur mes joues blanchies par l'absence de soleil, ces milliards d'émissions autour du long-métrage, ces publicités, ces reportages, ces sonneries de portable. Ces voix d'adolescents prépubères chantant sur les chaines les plus improbables de leurs voix aigues, tout ça quoi. Quand Bienvenue chez les Ch'tis est sorti j'ai donc ressenti une sorte de malaise, dû à cette expérience des Choristes que mon corps avait déjà enduré, et dont il ne se souvenait que trop bien.

Les Ch'tis c'est la même chose, on a remplacé les voix de garçonnets par celle de Daniboon, et on en a fait un Buzz. Un bon film français bien buzzesque. Avant la sortie du film, je n'étais même pas au courant de ce que c'était qu'un Ch'ti. Maintenant, quand je vois des pubs de sonneries de portables qui disent "OHHH BILOUUTEEEE.", ou que je croise au détour d'un zapping Christophe Dechavanne demander à une participante de mon programme TV préféré (Une famille en Or) de lui parler en "Ch'ti", je me dis que j'étais alors un homme heureux.

Mais en fait, je me rends compte que c'est un tout. Je hais les Ch'tis, c'est sûr, du film aux vrais, je les exècre désormais grâce au film. Mais je hais viscéralement les Buzz, plus généralement. D'ailleurs je hais profondément les gens qui disent "Buzz". Les gens qui se croient cool en prononçant les mots "Buzz sur la toile" par exemple, me rappellent un peu les vieux qui essaient de parler Djeun et qui utilisent des expressions comme "Tip top.", c'est le même sentiment de profonde pitié et de haine mélangée qui me traverse. Je crois que parmi les "Buzz" les plus abjects que j'ai subit, les Ch'tis se place n°1, vient ensuite au coude à coude les Choristes, puis enfin Crazy Frog, qui se fait ma foi déjà bien vieux, mais dont les "Ding Ding" résonnent encore au plus profond de mon cortex.

Les Ch'tis sont déjà allés trop loin. Rejoignez mon comité d'action cordiale visant à les éradiquer de la planète, et vous recevrez un Pins (ça a fait le BUZZ en son temps) "Ed Wood" plus ou moins certifié véritable.

En vous remerciant pour votre attention. J'espère que cette note, surfant sur la vague des Ch'tis, fera un bon BUZZ anti BUZZ bien bilouteux.


Au passage, je n'ai reçu qu'un seul et unique mail suite à ma dernière note, que dois-je en comprendre ? Que plus personne n'a envie d'être esclave de nos jours ? B. B., toi qui a osé, je te salue. Merci pour tes bons et loyaux services.

9 juin 2008

Mosquitoes

Non, ce n'est pas déjà la note sur MOSQUITO MAN, chaque chose en son temps.

Je vais parler de moustiques néanmoins, oui tu as bien vu, lecteur à l'oeil brillant de malice, car en ce moment même je ne puis trouver le sommeil à cause de l'un d'eux.

C'est amusant, des moustiques, des fois on en a un ou deux en plein été, mais dans mon appart, y'a des moustiques à n'importe quelle époque de l'année. Qu'il fasse -10 dehors ou 45°. Je suis arrivé ici en Septembre, certains soirs, le chauffage était branché à fond pour éviter que mon eau courante ne gèle à cause du froid abyssal, eh bien, il y avait quand même des moustiques.

J'en suis venu à penser qu'il y avait peut-être une marre ou un lac juste en bas de chez moi, que je n'aurais jamais vu, à même la rue. Ou peut être tout simplement une entreprise de création de moustiques, que sais-je encore ? Ce genre d'entreprise doit bien exister. Toujours est-il que le mal est là, et peut-être un peu trop là en fait.

Ces moustiques, non contents d'être nombreux et résistants à toutes les températures et à certains produits toxiques, sont diaboliquement intelligents. Peut-être l'entreprise de création de moustiques essaie-elle de les croiser avec des êtres humains, dont ils auraient hérité le cerveau. Parce que franchement je n'ai jamais vu ça. Déjà, y'en a toujours un à la fois. Pas deux, un seul. Il est totalement invisible dans l'appartement, moi je me couche, naïf, comme un jeune fou dans la fleur de l'âge que je suis, pensant pouvoir faire une bonne nuit de 4 heures, et quand je suis enfin prêt à m'endormir, à trouver trépas, c'est là que je l'entends venir voler dans mes oreilles. Je rallume instantanément la lumière, mais il a déjà disparu. Oui, j'ai beau allumer toutes les lumières de l'appartement, et en scruter chaque recoin avec une loupe, rien n'y fait, ils disparaissent. Mon appartement n'est pourtant pas si grand. Et il ne reviendra que lorsque je serai pile sur le point de m'endormir. Pas pendant les 20 minutes précédentes. Par exemple là je suis devant mon PC depuis 15 bonnes minutes torse nu, toutes veines gorgées de sang saillantes, mon corps à disposition comme une offrande, eh bien aucun ne s'est manifesté. Et non, ce ne sont pas des hallucinations de pré-sommeil, car je sens déjà des boutons sur mon doigt et ma nuque émerger, bien décidés à me faire passer pour un Elephant Man demain matin.


Une autre théorie que j'ai envisagé serait celle des mondes parallèles. Les moustiques emprunteraient un vortex leur permettant de cesser d'exister dans notre réalité quand ils le souhaitent. Et on peut aussi mélanger toutes les théories pour donner le résultat le plus probable face à l'ignominie que j'ai à affronter tous les soirs : des moustiques/humains mutants créés par un professeur fou dans l'entreprise en bas de chez moi qui est alimentée par un lac souterrain, moustiques qui par un système de vortex dimensionnel, naviguent entre les réalités pour venir me faire chier spécialement MOI, CHEZ MOI.


Je vous remercie pour votre attention.

11 juin 2008

Zapping

Y'a pas à dire, y'a des jours comme ça qui ne sont tout simplement pas faits pour être vécus.


Je me suis réveillé 3 fois ce matin, 3 fois j'ai éteint mon portable. "J'irai un peu plus tard". Finalement vers 10h30 je me suis bel et bien levé, mais il était trop tard.

J'ai flâné comme à mon habitude, café, clope, absence totale d'activité. De fil en aiguille il était midi. Là, je me suis dit, sois sérieux mon bon Julien, prépare toi et vas y cet aprem. Je vais donc me doucher plein de motivation, me raser avec mon tout nouveau WILKINSON QUATTRO EXCEL TITANIUM BLADE POWA, et là, c'est le drame. Le drame dans le miroir. Une coupure sanglante au coin de la bouche, une rougeur de provenance inconnue au niveau de la joue, comme si je m'étais ciselé un morceau de peau lors de ma longue nuit d'amour avec moi même, en me frottant le visage contre mon édredon mou. Mais se passe t'il donc ? Le bilan est mauvais. Déjà que j'apprécie pas être rasé en temps normal, là c'est pas terrible du tout, et d'ailleurs pourquoi me suis-je rasé ? Je ne comprends pas.

Bref, ne perdant pas espoir, je m'habille, je me rends vers la porte de sortie, et là non, finalement j'ai vraiment pas envie d'y aller. Non pas que mes amis de là bas ne me manquent pas, ces chers disciples que j'essaie d'initier au cynisme de la vie, eux qui n'ont toujours juré que par 3 fast 2 furious et Tuning de Moto avec pot Ninja. Mais aujourd'hui je me sens asocial. Encore plus asocial que les autres jours. Aujourd'hui sera un mauvais jour, autant rester chez moi et m'épargner ce long chemin de croix.

Ainsi donc, me voici. J'ai même pas envie d'appeler et de monter une histoire comme quoi un membre de ma famille a trouvé la mort, ou qu'un incendie s'est déclaré chez moi m'empêchant de venir jusqu'à demain, je n'en ai pas la force.

Vous aurez remarqué que ces temps-ci je suis extrêmement prolifique, je poste beaucoup, et de la bonne grosse merde qui plus est. Ne cherche pas plus loin lecteur, je n'ai tout simplement rien à faire, je me sens seul et g v me suiciD sisi c vré jte jur esé pa de men enpéché mem si tu pe qd mem me dir ke tu mm.^^


Hier il m'est arrivé à plusieurs reprises de regarder la TV. Voici le bref aperçu que j'en ai eu.

Je suis tout d'abord tombé sur "La fabuleuse histoire des excréments" dans l'aprés-midi sur Arte. Un titre pareil ne s'invente pas, et j'avoue avoir ri en le lisant même si je n'ai pas regardé le programme, souhaitant rester éveillé. Ensuite, "12 coeurs", une émission sur Nrj12. Le concept en est simple et intéressant, laissez moi vous en parler. Prenez des bo goss avec d gro muscl, des slopz (désolé, audience féminine) avec des gros seins en string transpirant la bêtise la plus profonde qui soit, mélangez le tout, ajoutez une grosse présentatrice black totalement exubérante qui ne peut s'empêcher de hurler comme si elle perdait sa virginité à chaque instant, et projetez l'ensemble dans une sorte de grand jeu d'Action ou Vérité télévisuel. Le résultat ? Des épreuves comme rarement on a pu en voir à ce jour : concours d'haleine, représentation de positions du Kamasutra, Lap dance 1 fille / 2 mecs, qu'elle se frotte tellement fort le fessier contre eux qu'elle risque d'avoir un bébé après l'émission, ou encore éclatage de ballons en se collant l'un à l'autre. Le tout agrémenté du point de vue scientifique d'une cartomancienne tout droit sortie de la rubrique horoscope de Voici : "Je crois que Taureau est attiré par Balance là". Oui, il a effectivement du mal à marcher droit après s'être fait masser les testicules par les fesses de Balance, mais ça pas besoin d'avoir fait bac +5 en alignement astral pour le remarquer.
Ensuite dans la nuit, sur le coup des 3h du mat et de l'ennui, je me suis risqué à nouveau à zapper, un peu effrayé je l'avoue par ce sur quoi j'allais tomber. "Ca va se savoir" a été l'objet de mon choix. C'est une sorte de Jerry Springer Belge diffusé chez nous en France (chanceux que nous sommes). Les sujets sont joués par des acteurs, mais le public, lui, ne peut qu'être vrai. On ne peut pas jouer un tel niveau de beaufisme. Les situations représentées sont celles de tous les jours : "Je suis tombé amoureux de ma soeur après avoir mis ma mère enceinte. Papa n'est pas au courant.", ou encore "Mon mari a payé mon Patron pour coucher avec moi", sans oublier les "Je ne suis pas ton mari, je suis un Cheval.". Le présentateur est quant à lui un monument, je vous laisse en entrevoir un extrait Ici ou encore Ici. Toujours est-il que cette émission a le mérite d'exister, et je ne me lasse pas des questions du public, qui parfois s'emporte dans une véhémence touchante, ou boit les mots du présentateur tels de saints commandements.


Ma question à moi reste entière : Mais qui peut bien encore regarder la TV ?

22 avril 2008

Why do fools fall in lava ?

Rien à faire, je trouve pas comment débuter cette note. Alors cette phrase bateau disant que je ne sais pas comment la débuter représentera la pirouette salvatrice. Vous me connaissez, je ne suis plus à une bassesse près.



Hier a été ce qu'il est convenu d'appeler une "mauvaise journée". Entendez par là qu'elle n'a pas rempli les promesses attendues, qu'elle n'a pas été à la hauteur de ce que j'en espérais, qu'elle n'a pas été pleine de bonheur et d'allégresse, que je n'y ai pas sauvé de vies, et que je n'ai été sauvé par personne non plus. Je crois qu'on peut donc dire qu'hier a été décevant.



Premier jour de formation donc. Plus ou moins consciemment, j'espérais y trouver un groupe sympathique, des gens avec qui discuter, avec qui, pourquoi pas, se lier d'amitié. Bref un rendez vous social de deux mois, l'occasion de renouer avec la "vie de tous les jours" et de rencontrer des gens tout en avançant professionnellement parlant. Fort de mon expérience avec le "Projet" dont les plus fidèles d'entre vous se souviendront peut être, vu que j'en ai parlé il y a moins de trois notes, j'avais en effet projeté cet espoir un peu fou, qu'un tel évènement à temps plein me serait très bénéfique. Lors du "Projet", je suis tombé sur un groupe de gens fabuleux, sympathiques, cultivés, drôles pour la plupart. Des gens avec qui j'ai pu discuter, me retrouver, l'un d'eux étant même passionné de cinéma tout comme moi, et ayant souhaité devenir projectionniste. Une bonne expérience pour le coup, même si la diffusion du "Projet" dans le temps (une matinée par semaine) n'a malheureusement pas permis grand chose niveau relationnel.

Donc, je me disais que cette formation de l'AFPA (hi google doodz) serait du même tonneau, tout naturellement, et qu'avec ses 35h par semaine, je me ferais tout plein de nouveaux potes, avec qui je sortirais tous les week end dans des virées inconscientes et alcoolisées au milieu de la nuit, les cheveux au vent, à disserter sur le cinéma, les séries, sur le ridicule de la vie en écoutant de la zik n0 futur3, comme j'ai pu le faire dans ma folle adolescence.


J'ai eu tort.


Sitôt arrivé là bas, je tombe nez à nez avec trois ou quatre personnes, du même groupe que moi, donc. Les visages sont mous, transpirent l'absence d'intelligence. Me disant qu'il ne faut jamais se fier aux premières apparences, je décide de ne poser aucun jugement sur ces braves gaillards, et j'attends de les entendre parler pour me forger une opinion. J'avais déjà lu sur le net que l'AFPA n'était pas réputée pour ses lumières ou son ambiance festive, mais j'espérais quand même y trouver des gens civilisés, pourquoi pas sympathiques, et non des néandertaliens à l'air ahuri.

Quelques autres nous rejoignent. Non, décidément, ça ne va pas en s'arrangeant. Chaque personne face à moi a le même look : survêtement blanc ou vert, coupe au ras du crâne, une grosse boucle oreille façon rnb dans l'oreille gauche. On croirait voir des jumeaux alignés, et pourtant non, ils ont tous des noms différents.
Nous remplissons un questionnaire de base, et pourtant, ce dernier leur pose moult problèmes. J'ai l'impression d'assister à une réunion de sortie de prison, la plupart d'entre eux souhaite utiliser un faux numéro de sécu, le compte en banque de quelqu'un d'autre, parce que selon eux ils ne pourront jamais en ouvrir un par eux même. A la question "numéro de téléphone", l'un d'eux ne sait quoi mettre, il n'en a pas. "Je suis pas très téléphone" prétend-il.

Et c'est là qu'"IL" entre en piste. Le plus beau spécimen qui soit, un monument de bêtise incarné en être humain. Le 0 absolu de l'intelligence.

Tout comme ses confrères, il porte un survêtement blanc des pieds à la tête, une grosse boucle d'oreille M Pokora, et un large bonnet noir profondément incrusté sur la tête, tombant jusqu'à la moitié des yeux. Il s'assoit bruyamment, avec ses 2h10 de retard, et a bien du mal à comprendre quand la dame le prie d'enlever son bonnet.
Il s'assoit, on lui remet le formulaire. Très vite son portable sonne exagérément fort, la dernière chanson de David Ghetta probablement, qu'il laisse retentir 10 bonnes secondes avant de décrocher et de taper la discute à son interlocuteur.

Finalement, il raccroche et se met sur son formulaire. Enfin, quelques secondes, puisque rapidement son regard tombe sur le journal posé non loin sur la table, journal qu'il se met à lire, puis fait les mots croisés. Cela l'occupera les prochaines 20 minutes.

Malgré toute cette perturbation, nous autres continuons nos formulaires non sans esquisser un sourire gêné... je pose une question concernant le rmi, et notre ami des mots croisés ne peut s'empêcher de parler (bien fort, il aime se mettre en avant) "ET COMMENT ON FAIT POUR AVOIR LE RMI ?" -puis croise quelque part sur le questionnaire l'abréviation "api"- "...ET L'API ?", ce à quoi la bonne dame lui répond qu'il a 18 ans et qu'il en faut 25 pour le Rmi, et que pour l'Api, eh bien, il faut tout simplement avoir des enfants. Et qu'il n'a pas d'enfants. "AH."


Une fois nos inscriptions effectuées, il me manque à peu près 99% des documents à fournir, nous partons pour une autre salle, où le cours magistral commence. J'ai l'impression d'être revenu au lycée... l'ennui, la fatigue. Je n'ai dormi que 5h, j'ai du mal à ne pas m'écrouler sur la table.
La femme qui se charge de notre formation de formation nous explique quelques trucs, et rapidement fait un tour de table pour voir à peu près quels sont nos objectifs personnels. Le tour de notre ami passe, il veut être paysagiste, mais 4 ou 5 personnes plus loin, au beau milieu d'une discussion entre la formatrice et un illustre jeune homme, sans aucun rapport avec ce qui se dit, il ne peut s'empêcher de crier tout à coup "C'EST QUOI UN TRADER ?". La femme, étonnée et un tantinet amusée, lui répond que ce sont des placeurs en bourse, qu'il ne pourrait jamais faire ça de sa vie. Ce à quoi, ne se débinant pas et plein d'allure, il répond avoir vu un reportage à la télé, où des gens peuvent le faire avec de faux diplômes. Mais la cruelle vipère ne peut résister à l'envie de briser ses rêves, en lui avouant que même avec un faux diplôme, il ne ferait guère illusion en ce monde plus de 15 secondes.



Fort heureusement, la journée n'a duré qu'une matinée, nous avions quartier libre l'après midi pour aller chercher les documents nous manquant. Je n'ai pu m'empêcher de m'écrouler dans mon lit vers les 20h, épuisé et désespéré par cet apperçu de ce qui sera mes deux prochains mois.

23 avril 2008

Don't worry Baby

2 ème journée de formation de formation. (non ce n'est pas une coquille, relisez les précédentes notes si vous ne saisissez pas)


Autant annoncer la couleur directement, cette journée a été une des plus éprouvantes spirituellement parlant que j'ai vécu depuis des années. En particulier parce qu'elle constituait un flashback, et qu'il était douloureux.


Je soulignais brièvement dans la précédente note l'impression affreuse que j'avais de retourner au lycée. C'est à peu de choses près l'impression qui s'est à nouveau dégagée lors de cette seconde journée.

Lever tôt le matin, le voyage en bus, long, somnolent, quasiment les yeux qui se ferment à chaque seconde sans nid de poule. Arrivée dans la salle de ... cours, des visages hagards et fatigués posés en rond autour de tables de lycée. La formatrice qui arrive, c'est un jour de fête nous annonce-t-elle, une invitée surprise va venir nous faire un speech sur les métiers de l'agriculture. L'occasion de nous réveiller en beauté. Nous aborderons pratiquement tous les sujets du domaine, de la conduite de tracteurs à la récolte de blé, en passant par l'élevage de bovins, ovins, fleurs, poissons, j'en oublie. Je décèle cela dit dans le regard de mes camarades le plus vif intérêt.

Après cette secouante introduction d'une petite heure vient l'heure du remplissage de questionnaires. Des questions auxquelles j'ai déjà répondu lors du bilan de compétence du précédent "Projet", l'occasion pour moi de laisser mon cerveau tourner au ralenti en ressassant tout ça. J'avais oublié à quel point une matinée de cours est longue, on a le temps de voir les secondes s'écouler une à une, et j'ai dû regarder mon portable une bonne centaine de fois (malheureusement sans forfait, même pas la possibilité d'envoyer des sms il33c33t) pour observer que non, l'heure n'avance décidément pas à vitesse normale.


La pause. On ne connait encore personne, moment gênant où on stagne devant l'entrée dans un semi silence, encore difficilement remis de ce nouveau rythme et de cette flamboyante première partie de matinée. Mes nouveaux amis racaille & rnb (un dangereux mélange) ne sont guère bavards, je trouve surtout discussion auprès de ma cigarette, qui en a probablement plus qu'eux d'ailleurs.


Puis, retour en cours, on continue les questionnaires. Petit à petit, la peur s'empare de moi. En effet, midi approche, lentement mais sûrement, et viendra bientôt le moment où il faudra aller diner à la cafétéria de l'établissement. Je redoute ce moment comme aucun autre, ne m'étant familiarisé avec absolument personne, ignorant jusqu'à la voix de la plupart d'entre eux.


L'affreux moment arrive enfin. Certains vivent non loin et vont donc manger chez eux, seuls 3 ou 4 membres du groupe se dirigent vers le "restaurant".


Le décor est triste, et j'ai de plus en plus de mal à croire qu'il s'agit d'un organisme de formation. Ca ressemble donc un peu à un lycée comme je l'ai déjà dit, oui, mais plutôt un lycée "pro" en fait, celui qu'on voit souvent à côté des vrais lycées, pour les gens en échec scolaire et qui veulent apprendre à démonter un frigo à 16 ans quoi. Dans mon ancien lycée ça s'appelait la section CES. Et "CES" était d'ailleurs une insulte qu'on se lançait au visage entre nous pour remplacer le mot "con".

Je rentre dans le self, et c'est la copie conforme du self de feu mon lycée. Sauf que les gens qui y mangent ressemblent drôlement à ceux de l'univers carcéral. Des gens affalés sur les tables, mal rasés et laids, absorbant leur tambouille la mine grise avant de retourner au charbon.

Je m'avance petit à petit, j'ai devant moi dans la queue un seul et unique membre du groupe, j'essaie de rester à proximité afin de ne pas finir seul à une table, ce qui serait la pire des alternatives. Quoique.


Les repas eux aussi n'ont rien d'alléchants, mais je n'en attendais pas beaucoup à la base. Bizarrement, je choisis d'opter pour un des plats les plus repoussants, chose je ne m'explique toujours pas pourquoi à ce jour.

Je suis toujours le gars devant moi, et vais m'asseoir face à lui. J'espère secrètement que les 2 ou 3 autres personnes du groupe qui sont bien plus loin dans la queue vont venir nous rejoindre et dissiper la gêne du face à face qui s'annonce. Ca serait normal, mais j'ai quand même un doute. Malheureusement, ils ne nous voient pas et vont se placer à une toute autre table, et me voilà donc nez à nez avec ce jeune homme pour un repas affreusement long.

Nous n'avons même pas essayé d'aborder la moindre conversation, croyez le ou non, mais le repas s'est déroulé sans que le moindre mot soit dit. On pourrait penser qu'il s'agissait là du "silence de complicité", qu'éprouvent deux personnes qui se comprennent et qui sont capables de rester sans rien dire sans en ressentir la moindre gêne, mais que neni, ici il s'agissait bien du silence de gêne, d'absence d'atomes crochus. J'étais pressé comme jamais de finir mon détestable plat, et de m'enfuir me cacher dans une caverne ou un jardin loin, très loin du lieu de formation, pour finir mon heure de conditionnelle dans la tranquillité de la solitude. La porte de prison qui se trouve face à moi semble avoir les mêmes ambitions, et il mange d'ailleurs exagérément vite son repas, je n'arrive pas à le distancer. Finalement, il se lève, toujours sans mot dire, et s'en va, je me retrouve seul à ma table pour finir mon repas. Je vous épargne le détail de ce pur moment de honte, à feindre d'avoir l'air normal en tournant la tête à droite et à gauche pour faire genre je regarde un truc qui se passe, je me fous d'être seul, alors que bon, il est évident qu'il ne se passe absolument rien et que la solitude en cet instant me pèse.

Je bâcle la fin de mon repas et m'enfuit.


Je reviens pour l'heure de rentrée après avoir couru nu dans un champ en hurlant pour mieux savourer la liberté.


L'après midi s'est beaucoup mieux passé que le matin. Nous étions libres dans l'établissement, devant chercher des trucs sur le net ou passer des coups de fil, je n'ai pas été obligé de rester assis avec mes camarades toute la journée. Certains d'entre eux m'ont même abordé au détour d'un couloir, nous avons échangé quelques mots complices, afin de nous sentir moins seuls plus tard pendant la pause. Celui que je nommais hier "le gars des mots croisés", et que nous appellerons désormais "Dodo", (non pas parce qu'il ressemble véritablement à un Dodo, cet oiseau rigolo dont la race s'est éteinte mais dont le nom continue de briller, non, simplement parce que c'est un diminutif de son prénom, et que je n'ai pas envie qu'il apprenne que je parle de lui un jour ou l'autre en se googlant et en trouvant son nom mentionné ici, c'est que je ne suis pas encore prêt à perdre la vie, mes amis) nous aura même fait un bref coucou bruyant au cours de l'après midi, ne vivant apparement sous la contrainte d'aucune règle ou d'horaires à respecter. Fidèle à son habitude, il se sera contenté de se connecter sur un pc censé servir à la recherche d'emploi avec ses écouteurs, afin de regarder des vidéos sur youtube, ou d'écouter un morceau de rap, sous le regard médusé de la formatrice, ayant un peu baissé les bras à son sujet.

La pause, justement, m'a donné l'occasion de constater la véracité des soupçons que j'avais concernant l'endroit et les gens m'entourant. Je parlais de prison ? Il se trouve que certains d'entre eux sont bel et bien des criminels prêts à embrasser les barreaux. L'un d'eux nous avouera l'air triste avoir été inculpé pour dégradation sur véhicules... ainsi que pour cambriolage d'un commerce. Il attend son jugement de pied ferme, le bougre.

Mais au diable les préjugés, la pause aura quand même été l'occasion de déstresser, d'apprendre à connaitre mes compagnons de cellule, et j'ai même tiré quelques taffes sur un joint confectionné par l'un d'eux qui tournait par là, tout en discutant de leurs procès, avant de le voir nous quitter les bracelets autour des bras. Non je plaisante, pas encore.



Finalement voilà, cette journée était terminée. J'ai laissé la porte de prison de la formation se fermer derrière moi d'un son sourd, et je m'en suis allé rejoindre mon petit appartement, ma nudité, et mes valeurs qui, valant ce qu'elles valent, m'épargnent pour ma part de futurs jours à l'ombre.



Mais je ne perds pas espoir, je fais des efforts. Sur le chemin du retour, je me suis fait couper les cheveux. J'envisage la pose de boucle d'oreille de rigueur, et dans mon juke box sonne désormais la voix suave de Booba. Je rentrerai dans le moule, je vous le dis moi.

25 avril 2008

Eve Angeli nue

J'ai pris un peu de retard.


Le 3ème jour a été à la hauteur des précédents. Ca discutait armes à feu à la table de self, à midi. Un Famas est-il plus difficile à manier à 200 mètres pour trouer un homme qu'un autre fusil ? La discorde régnait, les avis étaient mitigés.

Relachement total au niveau de la formation, nous voilà désormais livrés à nous même. Prétendument censés chercher des centres de formation ou des stages à partir du net, voilà l'occasion de faire trainer en longueur pas grand chose pour occuper de longues journées. On se balade d'une salle d'info à une autre en nous arrêtant de temps en temps au niveau de la formatrice pour lui raconter nos exploits. On fait 30 pauses clope par jour. 20 autres pour le café. Mais, non, je crache dans la soupe mais en fait c'est totalement bénéfique, j'ai même obtenu un rendez vous pour un entretien de Stage, et trouvé plusieures formations à ma hauteur.

Nous avons signé une charte concernant les PC de la formation, avec des règles vis à vis d'Internet. Logiciels de discussion profondément exclus, bien entendu, et les PC sont destinés uniquement à la recherche d'emploi et consors. Une jeune intrépide se risque quand même à demander s'il ne serait pas correct de brancher ses écouteurs et d'écouter de la zik ou des vidéos Youtube en fond ? Que neni gente dame.

Une petite demi heure plus tard, je retrouve Dodo à la salle info n°2, profondément absorbé par une discussion MSN tout en feuilletant un Skyblog. Je crois que plus aucune règle ne lui convient, décidément.

De mon côté, on m'a colé l'étiquette du "gars qui s'y connait en informatique", et donc mes nouveaux amis n'hésitent pas à me poser tout un tas de question, plus ou moins concernant leur recherche d'emploi, plus ou moins contraires à la loi. Est-il facile de créer et d'utiliser une Yescard, et pourrais-je leur en détailler la marche à suivre ? J'ai bien essayé de faire illusion en leur expliquant la page qu'ils feuilletaient au nez et à la barbe de la formatrice, mais... non.

Et puis, mince, je suis un des plus productifs de cette formation. En 3 jours j'ai mon entretien de stage, j'ai plusieurs dossiers d'inscription pour des formations, j'ai appellé absolument toute la liste de gens à appeler que j'avais et accompli toutes mes recherches. Je n'ai tout bonnement plus rien à faire... mais il faudra quand même occuper 35h par semaine, et j'ai très franchement peur pour la semaine qui vient. Je n'ai d'ailleurs pas hésité à filer en douce une petite demi heure en ville pour aller m'acheter des clopes, personne n'a remarqué mon absence.


Concernant le blog, vous remarquerez deux choses :

La première, l'apparition dans mes liens du blog d'Izbul. Ce jeune homme mérite toute notre attention ainsi qu'une place d'honneur, et je vous conseille vivement d'aller visionner sa page si ça n'est pas déjà fait, car ça manque à votre connaissance de la vie.

La deuxième, l'intitulé de cette note. Pourquoi ? C'est très simple, vous n'êtes pas sans savoir que le succès de mon tout premier blog venait en fait d'une note que j'avais fait très tôt, peu après sa création, qui contenait les accroches "Evelyne Thomas Nue". J'ai donc pensé reproduire cet effet qui m'avait fortement réussi, mais Evelyne Thomas n'étant plus ce qu'elle était, il faut bien l'avouer, j'ai décidé d'opter pour un people plus actuel, et vu que je vois ce soir même une bande annonce pour un documentaire sur Eve Angeli ("Eve Angeli, Qui es tu ?" ou quelque chose comme ça), je saute sur l'occasion. Ami Googleur, si tu tombes sur ce blog en cherchant des Photos d'Eve Angeli nue, you've been bamboozled. Mais grand merci de m'avoir fait monter dans la liste de Google, je te hais. LaCh T CoM sI t VnR LoL


A demain.

10 juin 2008

On the lone side again

Finalement, mon retour à l’AFPA n’a rien de surprenant. J’ai commencé la semaine avec une matinée et une heure de retard, retard en partie dû à l’attaque de moustiques que j’ai subi lors de la nuit en question, où je m’étais de toute façon couché vers 4h. C’est qu’il ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin, n’a-t-on plus le droit de se reposer ?
Ce matin, je retrouve les bonnes habitudes que j’avais pris ici en arrivant avec une petite heure de retard. J’étais tranquillement chez moi en train de flâner ça et là, quand sur le coup de 9h j’ai entendu mon téléphone sonner, et je me suis alors rendu compte qu’il faudrait peut-être que je me mette en route. A peine le temps de partager quelques insultes avec un rustre gentilhomme dans le Tram (c’est vraiment très rare que j’en vienne là pourtant) puis de prendre le bus, qu’il était déjà 9h30. Arrivé devant le bâtiment, j’ai vu un de mes camarades avachi à l’entrée, fumant tout en buvant un café, ses écouteurs solidement fixés sur ses oreilles. Ce dernier me proposant une clope, comment résister, et puis qui s’en soucie après tout ? J’ai donc perdu 10 autres minutes en sa compagnie, et me voilà maintenant, consciencieux que je suis, à taper cette note en guise de toute productivité. Je pense que ma formatrice n’a même pas vu que j’étais là, tant mieux.

 

Suivant une période de déprime, vient comme souvent chez moi une envie de renouveau. Le vent frais du matin m’a donné envie de bouger, de voir des gens, pourquoi pas un séjour à Paris, je dois y aller fin Août de toute façon si j’en ai la possibilité. Envie de me changer les idées. Sad life emo_boy.

 

Mais allez, tout ça n’est pas si négatif, ne sommes nous pas sur le blog de la joie et de l’allégresse ? Revenons aux bases, CAY_LA_FAYTEEEEEUHHH !!§§§111oneone LOL PARTY EVELYNE THOMAS NUDE NAKED ANGELI SEX REQUINS TUEURS DRUGS RETARD INSECTS EGO SKYBLOG FRESH WESH B1 OU B1.

 

10 minutes se sont écoulées, mon collègue est venu s’asseoir à côté de moi, « on va fumer une clope ? » Je. Oui, par pitié.

13 juin 2008

Halp

Tiens, Zut, j'ai oublié d'écrire hier. A croire que cette journée a été fabuleusement géniale et que je n'ai pas eu un instant à moi.

Nous sommes Vendredi 13 donc. Il m'en est arrivé des choses, un Vendredi 13. Ce jour est très surfait, parce qu'après tout pas besoin qu'il soit précisément là pour bénéficier de malchance, elle est offerte gracieusement tous les autres jours de l'année. Mais malgré ça, je crois que celui qui restera le plus dans ma mémoire remonte au Lycée. J'étais sorti avec un pote entre midi et deux pour aller manger un truc, et là, au beau milieu de la rue, un seau d'eau m'était tombé sur la tête. J'avais levé les yeux au ciel, il n'y avait rien, personne aux balcons, tout volets fermés. Je n'avais pas compris. Cette anecdote est véridique.

Ca faisait deux jours que je n'avais pas bougé de chez moi. Je traverse une sale période, et franchement, vivement qu'elle soit terminée. Hier, un message de ma formatrice dans l'après-midi m'a ramené à la réalité. "Je compte sur toi demain matin". On ne devrait jamais compter sur moi, mais pourtant j'ai joué le jeu. Endormi vers 3h après une déprime comme je n'en avais point connu depuis 5 ans, je me suis levé à 8h30. Pas de quoi être ponctuel, mais au moins la volonté y était.

Debout après cette courte nuit, j'ai retrouvé la douce saveur de la fatigue et de la souffrance en m'extirpant péniblement de mes draps. Oui, ces matins où l'eau de la douche vous brûle même à faible température, où le simple fait de se sécher avec sa serviette fait mal, où le soleil semble provoquer des lacérations cutanées. On se regarde en pleurant dans un miroir avant de sortir, et on se rend compte qu'on a des valises sous les yeux, pour partir un an au moins. Vous savez, vous êtes probablement déjà allé au lycée.

C'est donc dans cet état d'esprit de fête que je me suis lancé dans les rues de la ville qu'on nomme "La belle endormie", au moins autant que moi. Je vois un tram partir devant moi, jusque là rien d'anormal. J'attends le suivant, le prend, et j'arrive aux arrêts de bus du Palais de Justice (c'est pour récupérer des Googleurs bordelais). Là, fait étonnant, aucun bus ne se trouve à l'arrêt. Ca ne m'était encore jamais arrivé. Je patiente donc une petite demi-heure, sous le soleil de plomb qui me terrasse. Sur le coup, je regrette de ne pas avoir une sorte de haillon à la Eléphant Man pour me couvrir le visage et m'en retourner dans les égouts en hurlant. Mais je n'ai pas tel accessoire, et subis donc ce qui me produira probablement à terme de multiples cancers de la peau.
Finalement, un bus arrive, je monte dedans, mais le chauffeur semble bien décidé à prendre sa pause, et il descend donc pendant 15 minutes fumer une ou plusieurs cigarettes. J'aime vraiment les chauffeurs de bus de Bordeaux, ils mériteraient un livre en leur honneur.

Au moment de démarrer, mes spidersens ne peuvent s'empêcher de remarquer une présence malfaisante dans les alentours. Je fais un bref état des lieux du regard, mes yeux croisent un journal posé sur un siège, sur lequel il est inscrit "VENDREDI 13 !" en lettres capitales. Je n'étais pas au courant. J'ai compris, il s'agit d'un guet-apens. Ma vue s'arrête sur 2 jeunes hommes portant un badge qui s'étaient jusque là fait bien discrets. Des contrôleurs ? Non, ça ne serait pas assez agaçant, vu que j'ai une carte et que je suis donc dans la légalité. Il s'agit en fait d'"Enquêteurs" de la CUB, je n'en avais encore jamais vu, une espèce rare à mi chemin entre autorité et sondeur de rue. Lisant la peur sur mon visage comme doit le faire un Lion face à un lapereau, l'un d'eux s'approche de moi et vient s'asseoir à proximité. J'essaie de manifester tout l'inintérêt possible, les écouteurs solidement ancrés sur mes oreilles et le regard fuyant vers la rue, mais c'est un professionnel, et il vient se placer devant moi en me faisant signe.
Je joue la surprise mélangée à l'irritation mais c'est peine perdue. J'ose tout de même lui demander si ça sera long et douloureux, il me répond que non. Et me voilà donc parti pour 15 minutes de questions. Je suis complètement crevé, je m'embrouille dans le nom des arrêts et des lignes que j'utilise, mentant à plusieurs moments pour m'en sortir car je ne m'en souviens pas. Il s'en rend bien compte vu que ce que je dis ne tient pas la route et qu'il a un plan du réseau sous les yeux, mais je crois qu'il a préféré lui aussi abréger et faire mine de ne pas savoir.

Arrivé à l'AFPA vers 10h, je croise ma formatrice, qui doit certainement déceler dans mon allure une once de défaitisme et d'envies suicidaires, et me demande si ça va, etc. Après un bref échange, elle se montre extrêmement sympathique et me dit de la suivre, m'expliquant qu'elle a créé de fausses fiches d'excuses pour mes absences, que c'est pas grave, etc. Etonnant.

N'ayant rien mangé ou bu, je décide d'aller prendre un café ou un stimulant quelconque au distributeur situé dans un autre bâtiment. Je vois des gens en train de boire le leur devant l'entrée, je m'approche de la machine, mais elle ne marche pas. J'ai beau essayer 20 fois, rien n'y fait. "ALERT 13. Gobelets", me dit-elle. Une généreuse jeune femme vient m'expliquer qu'elle ne fonctionne plus depuis 10 minutes environ.

Fin de matinée, accablé par l'ennui je sors de là pour emprunter le bus afin de rentrer chez moi. Evidemment, ceux des 2 lignes différentes viennent juste de passer. Je sens l'agacement commencer à s'emparer de moi et me place donc dans une situation plus ou moins confortable afin de de patienter une demi-heure.
Un homme s'approche de moi, commence à me poser une ou deux questions sur les Bus. Je lui sens la fibre bavarde, comme celle qu'on peut trouver en général chez les personnes âgées en quête d'un compagnon d'infortune lambda à qui raconter toute sa vie. Laissez moi vous dire que ça n'a pas manqué, j'ai TOUT sû de ce qui lui était arrivé ces dernières années, son emploi de gardien de sécurité, ses horaires de nuit, le fait que sa femme l'avait quittée, son point de vue sur les jeunes délinquants, de ce qu'il faisait précisément à cet arrêt de bus à ce moment là, au jour de sa naissance.

Mon bus arrive après une éternité en sa compagnie, je monte dedans. Je vais m'installer au fond. Je laisse échapper un rire en voyant exactement le même enquêteur de la CUB que le matin s'approcher de moi. Quelles étaient les chances, honnêtement ? Il me reconnaît et sourit aussi, j'imagine qu'il va me laisser tranquille, mais il me demande quand même si je peux faire une autre enquête. Bon joueur, j'ai accepté, connaissant déjà les questions et les mensonges que je lui avais fourni plus tôt, j'ai bouclé ça en 15 secondes.

Il fait beau, je suis maintenant bien réveillé, pourquoi ne pas marcher un peu jusqu'à chez moi ? Je descends à la Victoire et commence à monter la rue Ste Catherine. Je m'arrête un instant pour observer un article dans un étalage de Dvd, je me retourne pour reprendre ma marche, et c'est là que je me rends compte qu'il fait nuit. Le temps s'est transformé en l'espace de 30 secondes, j'aurais dû écouter plus attentivement mon ami le gardien de sécurité qui m'avait prévenu qu'il allait pleuvoir dans la journée.
Je suis rentré chez moi sous la pluie. Quelques minutes après avoir rejoint mon appartement il faisait beau.

Ce n'est pas un Vendredi 13, c'est comme ça que se passent toutes mes journées.

 

 

 

30 août 2010

Something New

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Et voilà.


Après ces nombreuses semaines de standby, je vous présente le nouveau design de mon blog. Qu'en pensez-vous ?

 


fbb

fbb2

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15 juin 2010

Révolution

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29 avril 2008

Oh non

J'ai complêtement oublié, il fallait que je fasse une note sur Darkman, ce film merveilleux, dont l'absence m'a fait défaut pendant 25 années. Ce que je ne m'explique toujours pas d'ailleurs.

Cette note servira de memo.

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