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Edwood
29 août 2009

C'est cado

cado



Parfois il m'arrive de relire mon Blog. Je l'ai fait récemment. Bon, très bon.

Je parcourais ces lignes de haute volée, sentant bon la malice et le miel d'acacia, et je me suis pourtant dit merde. Merde, tout ce temps perdu. Toutes ces choses que j'aurais pu faire à la place. Un tel talent gaché, bafoué par l'internet 2.0. J'aurais pu être, je sais pas, président ? Président de la Terre.

Mais trève de bavardages. Je me doute de votre déception, vous qui attendiez la suite de la déjà cultissime note sur les moustiques, qui s'était terminée sur un cliffhanger qui ferait rougir de honte les meilleurs scénaristes américains. Vous attendiez la note sur les souris, voire celle sur les fourmis qui suivra peut-être. Oui, mon appartement est devenu une basse-cour. Mais non, rien de tout cela.

Je me questionne sur la vision que les lecteurs peuvent avoir de moi. Par exemple, la musique que j'écoute en écrivant. Vous m'imaginez probablement écoutant quelque chose de complexe. Quelque chose capable de muscler mon gargantuesque cerveau alors qu'il exécute déjà une autre action créative. De la musique expérimentale, du classique peut-être ? La vérité est pourtant bien plus simple : J'écoute "Tu veux mon Zizi" de Francky Vincent. Et c'est donc en écoutant Tu veux mon Zizi, et en pensant à tous ces grands textes qui vous sont offerts gratuitement que je me suis dit qu'il manquait quelque chose sur ce blog. Pas de l'intelligence, du raffinement, ou encore du charme, certes non.


DE LA PUB


Et de la pub, désormais vous en aurez. En fait, il se trouve justement que je lance ma propre marque de T-Shirts. Ainsi, pour la modique somme de 15€, vous pourrez maintenant adopter la Ed Wood Attitud' et connaitre vous aussi la réussite sexuelle.

Pour le moment deux coloris : Bleu, et Vert dit "Caca d'Oie". Les couleurs les plus tendance du moment. Bientôt disponible en Jaune de Damas.

 

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Sachez que les commandes sont ouvertes. Dépêchez vous, il n'y en aura pas pour tout le monde !


Ed Wouod.


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2 août 2009

Recyclage

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Bonsoir à tous.

 

C'est parfois dans le manque d'inspiration que viennent les meilleures idées. Comme par exemple celle d'aller fouiller les vieux dossiers (les dossiers "Bordel 2" ou "Backup X" qui hantent mon bureau) à la recherche d'un souvenir à se mettre sous la dent. Car entre photos de mon anatomie en gros plan et vidéos de singes s'urinant dans la bouche, j'ai également retrouvé de vieux textes d'époque que j'ai écrit à la réouverture de ce blog. Textes qui dans le temps ont été jugés insatisfaisants et vous ont donc été épargnés, se trouvant oubliés, reniés dans ce triste dossier. Mais à la relecture, et en les comparant avec les textes que j'écris actuellement, et qui seront à leur tour jetés dans ce même dossier pendant plusieurs années pour leur médiocrité, je n'ai pu m'empêcher d'en constater l'immense potentiel, la drolerie pure et dure qui en émanait, le génie en somme. Cette note aura à coup sûr sa place au panthéon des meilleures, et sera incluse dans le "Best Of Ed Wood", très prochainement chez vos libraires. Accompagnée d'ailleurs de mon nouveau recueil "Comment décevoir ses lecteurs". Ce soir, donc, je vous fait part d'un de ces textes dans son format original, et qui date très exactement de mon retour à Bordeaux.


Remontons le temps ensemble ... souvenez vous ..............


Bonsoir,


Aujourd'hui c'est mon anniversaire. Je n'aime pas mon anniversaire, mais je me suis quand même dit qu'il fallait immortaliser ce jour d'une note, une note bien trempée, une note qui fera bouger le monde (comme chacune de mes notes, je sais), avec un potentiel hautement politique et / ou intellectuel. (biffer les mentions inutiles)

Malheureusement, ayant vécu dans un total désintérêt du monde ces 50 dernières années, je n'avais guère matière à vous satisfaire à ce niveau, insatiables assoiffés d'information que vous êtes. D'autant plus que mes penchants de bouddhiste radical en auraient choqué plus d'un, et très probablement provoqué des départs du Blog. J'ai donc cherché plus terre à terre, plus commun, moins intéressant, et en suis arrivé à une thèse finalement fort satisfaisante sur la vie des Pygmées dans... le pays où ils vivent, vous savez.
Mais, cruel coup du sort, une fois de plus mon projet dut retourner à l'état d'oeuf néantique, suite à un mail de plainte de l'association des Pygmées ayant eu écho de mon projet, et étant contre cette nouvelle note bien trempée et faisant bouger trop de choses.

Alors voilà, de retour à zéro, il me fallait quand même un sujet, je suis désolé, navré. Mais je vais vous parler de mon nouvel appartement et des créatures y vivant.


Autant l'avouer tout de suite, mon appartement est sympa. Il est situé dans un quartier sympa de Bordeaux, dans une rue sympa, non loin de tout ce qu'il faut pour vivre, de commerces sympas, du tram, ce qui est également sympa, et du quartier des quais, qui est sympa la nuit si on a de l'argent.
J'y ai emménagé il y a environ 2 mois. On m'avait prévenu qu'il était sympa avant que j'arrive, et sur le coup j'ai quand même un peu déchanté, parce que tout sympa qu'il est, il fait un peu vieillot à certains endroits. Et j'aime pas trop les trucs vieillots moi. C'est un coin agé de Bordeaux, ça fait peut être partie du patrimoine historique, j'en sais rien, mais toujours est-il que j'étais un peu déçu. Enfin voilà. Mais c'est tout à fait supportable. Moi tant que des cafards ou des araignées n'essaient pas de s'introduire dans ma bouche pendant la nuit pour fusionner, et que la déco n'est pas composée de toiles de ces mêmes araignées (sur lesquelles j'ai déjà écrit, souvenez vous), je me porte bien. Hors l'appartement est totalement dénué de ce type d'insectes, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Mais, car il y a un mais, ne croyez pas pour autant que je sois le seul locataire. D'autres sympathiques habitants résident ou ont résidé en ma compagnie. Lesquels, vous demandez-vous ? Je ne vous parlerai que de deux d'entres eux : Le Roi des Moustiques et Fifi la Souris.

La première chose m'ayant mis la puce à l'oreille n'est pas Fifi la Souris contrairement à ce qu'on aurait pu penser (bien qu'elle doive en avoir en nombre), mais bel et bien le Roi des Moustiques. Et c'est à lui tout particulièrement que je rendrai hommage ce soir.
   
Installé depuis quelques semaines, je trouvais étrange de me réveiller le matin avec des boutons sur l'oreille, et autres parties du corps humain que la décence me défend de mentionner. Moi qui n'ai pas de problèmes de boutons contrairement à toi, lecteur, j'étais fort intrigué. Fin octobre, il ne peut s'agir de moustiques me suis-je dit. C'est déjà quasiment l'hiver, le thermomètre indique des températures négatives, un Moustique n'aurait jamais pu survivre dans de telles conditions.
J'avais donc opté pour des insectes gratuitement méchants tels que les araignées du soir, souhaitant par leur morsure devenir les maitres du monde, et retournez lire la note sur les araignées du soir si vous ne comprenez pas la référence, parce que j'aime m'auto-citer. Je suis comme ça. J'aime qu'on doive relire l'intégralité de mon Blog pour comprendre une phrase sans intérêt. Mais revenons à nos moutons. J'eu beau scruter tous les recoins de mon plafond pour dénicher la bête, nulle araignée ne se montra à mes yeux ce jour là. Et vu que je suis un grand persévérant, j'en oubliais donc la cause de ces étranges boutons et appris à vivre avec pendant quelques temps.


Jusqu'au soir où il se manifesta.


C'était un froid soir de Novembre. Mon radiateur était en marche sur la puissance maximale depuis de nombreuses heures pour atteindre un niveau de chaleur à peine appréciable, et je vaquais à des occupations diverses. Tout à coup, alors que j'étais absorbé par la contemplation d'un site pornographique, passe devant mes yeux en voletant un insecte non identifié. Etonné, je le suis du regard, et il va se poser sur le mur non loin. C'était bien un moustique, et en cette froide saison, c'était déjà surprenant. De plus il était totalement silencieux en volant. Nul besoin d'être un grand penseur pour saisir que j'avais devant moi la cause de ces mystérieux boutons qui me rendaient la vie laide depuis un mois.
Connaissant les moustiques pour leur capacité à s'enfuir, je choisissais d'être discret dans mon approche, bien décidé à le terrasser d'un seul coup violent, qu'il paye pour tout le mal qu'il m'avait causé. Ma main était à deux centimètres de lui, le mur était blanc et donc il se voyait comme un nez disgracieux au milieu d'un visage fin, c'est à dire beaucoup. Je sentais la tension régner entre lui et moi, il me provoquait presque en s'étant posé là, si près de moi, et pourtant quelque chose ne collait pas. Je décidais d'en finir et envoyais ma main de toutes mes forces en direction de l'indésirable. Il était absolument certain que je l'avais eu, diplômé dans mon enfance entre autres en attrapage de mouches, je n'avais aucun doute là dessus. D'autant plus que le mur étant blanc, je l'aurais vu s'envoler s'il m'avait échappé, ayant braqué tous mes projecteurs sur lui. Je retirais ma main pour contempler l'écrasé, et là je ... me rendis compte qu'il n'y avait rien.
Je n'en croyais pas mes yeux, jamais encore un moustique n'avait échappé à ma poigne légendaire, surtout pas à une telle distance, et il avait totalement disparu, une téléportation probablement. Il n'y avait rien au sol, rien sur ma main, rien dans les airs... je ne l'avais pas vu bouger, il aurait dû être sous ma main. Il était fort.

Je n'en entendis pas parler pendant plusieurs jours, continuant néanmoins de me faire piquer la nuit... je me transformais peu à peu en éléphant man, accablé de tant de boursouflures que je me sentais obligé de hurler "JE NE SUIS PAS UN ANIMAL, JE SUIS UN ÊTRE HUMAIN" lors de mes maigres sorties dans le monde extérieur pour me ravitailler.

Une semaine plus tard, lassé de cet ennemi surpuissant et invisible, ma patience et mon apparence physique à bout, je décidais de passer à l'offensive, quitte à sacrifier ma nuit pour le bien commun. (Le bien de ma patience et de mon apparence physique, si vous suivez)
Je m'armais de tout ce que j'avais en ma possession : quelques bombes insecticides, un briquet afin d'en faire des chalumeaux, et surtout, une bonne dose de courage. J'enfilais une double dose de vêtements afin de me protéger, je faisais craquer mes articulations, j'allumais toutes les lumières, je stoppais toute nuisance sonore afin de me retrouver en harmonie avec mon environnement, tel un glorieux guerrier du vietnam qui écoute la jungle lui parler, et j'attendais. J'étais fin prêt.

Quelques heures passèrent. Alors que le sommeil commençait à me faire somnoler, après toute cette attente, je l'entendis. Le connaissant par coeur, comme un vieil ennemi dont on a appris les mouvements, je savais qu'il guetterait le moment où je faillirais afin de venir se repaitre de mon fameux rhésus O négatif.
Tout à coup, je le vois se poser négligemment sur mon bras, comme s'il s'imaginait déjà vainqueur du combat, prêt à enfourner son dard flamboyant dans mon épiderme. Je l'observe. Il est énorme, et mérite bien son titre de roi des moustiques ... depuis toutes ces semaines où il a élu résidence chez moi, il s'est fait plaisir le bougre, ça a dû être Noël tous les jours.
J'attends quelques instants qu'il se soit bien cramponné à ma chair, et là, j'entame le combat par une bonne dose d'insecticide dans sa direction. Il semble presque ne pas réagir, renforcé par les supers pouvoirs que lui ont offert mon sang et qui l'ont probablement fait muter, mais finalement, il se met à tressaillir quelque peu, et exécute une envolée disgracieuse vers un recoin sombre de l'appartement, rendu un peu groggy par une dose qui aurait certainement tué dix fois un moustique ordinaire. Je le vois aller se poser sur une commode foncée. Je le sais légèrement affaibli par le produit, mais je reste sur mes gardes... je m'approche de lui, afin de pouvoir le confronter visuellement, j'attends quelques instants que le poison contamine bien tout son corps, et je sens que l'histoire est proche de sa conclusion. Je relève mes lunettes à infrarouges, enlève mes moufles afin de bien pouvoir sentir son corps s'écraser contre mes doigts lorsque le coup de grace arrivera. Un léger sourire en sa direction, quelques mots, "hasta la vista, baby". De toute mes forces, j'envoie éclater ma main contre la commode, l'impact me fait mal tant il est brutal et plein de hargne. Je la retire, et aperçois enfin l'énorme tache de sang que je souhaitais voir depuis toutes ces nuits d'insomnie. La bête est morte. Le roi est mort. Son cadavre n'est plus qu'un amas grotesque de particules gisant dans un bain de sang.

Je m'assoie sur mon lit, m'allume une cigarette et contemple ma victime, presque déçu de voir un si farouche ennemi hors du tableau. Je songe la laisser là quelques jours histoire de repenser à tous ces moments qu'il a gâché par sa présence (et également histoire que le sang s'incruste et ne soit plus jamais nettoyable, ruinant ainsi ma précieuse commode).

Epuisé, j'enlève tous les vêtements qui m'encombraient, abattu par la bataille. J'éteins les lumières, la guerre est finie, le sommeil du juste peut m'assaillir enfin. Je m'allonge et me laisse emporter par un profond sentiment de plénitude.


Quelques minutes plus tard, j'étais réveillé par un bourdonnement dans mes oreilles. Finalement non, mes amis, la guerre n'est jamais finie.

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