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Edwood

15 juin 2010

Révolution

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22 février 2010

J'irai loler sur vos tombes



"Avec le temps va, tout s'en va" ... "On s'était dit rendez vous dans 10 ans" ... "Il est venu le temps des cathédraaaales".

Oui, comme l'ont dit ces grands chanteurs, de l'eau coule sous les ponts, et plus particulièrement sous le mien. J'ai récemment fait [âge manquant] ans. Enfin, "récemment", c'était en décembre dernier, mais vu la fréquence à laquelle je poste on va dire que c'est récent. Je ne vais pas vous le cacher, ce fût un choc pour moi. Tout d'abord, je n'ai pas réalisé, car je ne me souvenais plus de mon âge. En effet, ces dernières années j'ai tendance à oublier quel âge j'ai. Ainsi quand on me posait la question, après avoir un instant essayé de me remémorer l'information et voyant que je ne la tenais pas, je répondais une valeur approximative. C'était surtout histoire de faire bonne figure, les gens qui ne connaissent pas leur âge ne sont en général pas les plus abordables. Mais en décembre dernier, le jour fatidique, cette vérité m'est tombée dessus comme une brique branlante tombe sur le visage d'un passant dans la rue. J'avais bel et bien [âge manquant] ans, ce n'était plus une approximation. Si proche de la mort, si âgé que j'en ai été surpris.

Etant donné que la majorité de mon lectorat est de toute jeunesse, il faut que je vous informe du fait que l'âge ne cause pas toujours de tels troubles de la mémoire. N'ayez crainte, à [âge manquant] ans, vous n'aurez probablement pas encore perdu vos capacités cérébrales comme cela semble m'être arrivé. Non, c'est juste moi. Il y a une sorte de vide spatio-temportel entre le moment où je répondais "20 ans", et maintenant, où j'hésite face à la question. Et la raison en est simple : je n'ai quasiment rien fait de ma vie au cours de ce laps de temps. Il me semble qu'à 20 ans, j'étais encore ce bon bougre plein d'espoir, fraichement entré à la fac et me délectant des premières joies de la liberté, me disant que je finirais probablement cinéaste, écrivain, journaliste ou Président des Etats Unis. Force est de constater que ma vie n'a pas tenu ses promesses, et que le temps a passé. Je ne suis pas metteur en scène, et ne suis président de rien. Un coup de vieux quoi.

Enfin je ne veux pas vous déprimer. Un grand âge signifie également une grande histoire, et aujourd'hui ce n'est pas la sagesse qui me manque, mes petiots. Ce matin, me saisissant de ma canne afin de pouvoir me déplacer jusqu'à la salle de bain pour nettoyer mes incontinences, je réfléchissais à quelle histoire je pourrais bien narrer sur mon Blog afin d'entretenir mon maigre public. Et lissant de mes doigts ridés ma blanche et soyeuse barbe dans le miroir, j'ai vu les années défiler en arrière, mes sourcils poivre et sel ont disparu, laissant place à la belle toison d'antan qu'un Emmanuel Chain ne renierait pas. J'ai essayé de faire le bilan de tous ces échecs amoureux de ma jeunesse qui m'ont fait vieillir prématurément. Je me suis alors souvenu de quelques anecdotes, ce genre d'instants humiliants qu'on aimerait effacer totalement de son esprit afin d'être bien certain de ne plus jamais se les remémorer.


Je me souviens de ma première "petite amie". J'étais à l'école primaire, c'était l'époque où mon seul souci était de savoir si je gagnerais le duel de billes à la récré. Oui, à cet âge là, nous les hommes ne savons même pas que les femmes existent, et ça doit probablement nous donner un charme mystérieux, vu que ça vous attire, vous, les femmes. Je m'apprêtais à mettre en jeu mon plus beau calot, une grosse bille à moitié nacrée et étincelante, quand tout à coup une jeune fille de ma classe vint m'aborder. Timidement, elle m'avait annoncé que son amie Caroline était amoureuse de moi, et voulait savoir ce que j'en pensais. J'avais dû répondre quelque chose comme "Ah, ok.", puis m'étais totalement désintéressé de l'affaire afin de reprendre le combat de billes bien plus attractif à mes yeux. Mais les propos avaient dû être déformés lors du retour, car la Caroline en question avait cru que j'étais intéressé, voire même que je savais ce que ça signifiait d'avoir une copine.
Le lendemain, à la fin des cours, elle m'avait fait apporter un petit mot par une de ses interprètes, me disant qu'elle était contente que j'accepte, ou un truc du genre. Je ne saisissais pas vraiment ce dont il s'agissait, à mes yeux ça ne signifait rien, je pensais juste qu'elle m'aimait bien. Oui j'étais vraiment très naïf à cet âge là. Finalement, un autre jour, elle avait osé venir m'aborder d'elle même. Elle avait l'air heureuse de pouvoir penser que nous étions ensemble. Moi je n'avais rien de spécial à en dire, je me contentais d'acquiescer, et de lui tenir la main vu que c'est apparemment ce qu'elle souhaitait.
C'est ainsi que la situation se stabilisa pendant quelques temps. Nous discutions ensemble parfois, nous tenions la main régulièrement, nous "étions ensemble", et rien de plus. J'avais une petite amie. Cela étant dit, j'étais surtout pressé de rejoindre mes tournois de billes.

Mais bien vite je compris que quelque chose se tramait dans mon dos. Je sentais le regard de ses amies sur moi, les discussions enflammées me concernant quand elles étaient en groupe, un évènement se préparait. Quelque chose d'inquiétant.

Quelques jours avant la fin de l'année de CM2, avant de quitter l'enfance pour prendre la route du collège, enfin, une des colporteuses d'information se présenta à moi, avec cette fois-ci une requête toute différente à me proposer. Elle voulait savoir si j'étais d'accord pour que Caroline m'embrasse.
Oui, c'est mignon, en effet, mais je vous rappelle que j'étais alors totalement inexpérimenté et ça m'avait pour ainsi dire pris au dépourvu. Ce fut un choc, et la demoiselle attendait ma réponse dans l'instant en m'observant d'un oeil fébrile. En clair, je me sentais pris au piège. Embrasser une fille ne me semblait pas du tout quelque chose d'attirant ou d'espéré, bien au contraire, je n'y avais jamais pensé, et je n'étais pas prêt. La peur m'envahit. Cherchant un échappatoire sans en trouver, essayant de me débarrasser de cette situation gênante, je crois que je répondis à peu de choses près quelque chose de ce genre : "L'embrasser ? C'est dégueulasse ! Et ça donne des maladies.". L'amie me regarda avec des yeux ronds, et je ne sais pas de quelle façon ma réponse fut retransmise, mais c'est sur ces quelques mots que ma première copine me quitta. Une des jeunes filles était revenue me dire que Caroline était très déçue, et pour tout vous avouer, j'avais de mon côté été soulagé qu'elle lâche l'affaire, je n'avais pas cherché à me justifier, sans me rendre compte du ridicule dont je m'étais couvert.
Je n'ose imaginer la déception qu'elle avait en effet ressenti. Elle devait espérer ce moment depuis des mois, en parler avec ses camarades, nous imaginant nous embrassant langoureusement, et avait eu j'imagine pour tout retour qu'elle était repoussante et / ou malade.

C'est donc comme cela que ma vie amoureuse commença. Ce qui n'augurait rien de bon pour les années qui suivraient.

Mais sautons les années, je me souviens également d'un épisode gênant avec cette fois-ci mon premier amour. Elle s'appelait Caroline également.
J'avais 18 ans, et j'avais enfin rencontré une fille dont je me sentais amoureux. Elle me plaisait beaucoup, je manquais de confiance en moi, et du coup, les pires côtés de ma personnalité étaient au rendez-vous : peur de décevoir, de la perdre, etc.
Le premier amour c'est la période où on fait des trucs plus ou moins débiles pour sembler parfait. Du genre se lever le matin avant que l'autre soit réveillé pour aller se brosser les dents et se refaire une beauté avant de se recoucher, en espérant qu'elle se dise en se réveillant "Trop canon dès le réveil. Et il a l'haleine fraiche même après avoir dormi.". Ou qu'on fait couler l'eau du robinet pour dissimuler les sons disgracieux quand on va aux toilettes, genre on se lave les mains pendant 10 minutes alors qu'en fait on fait un gros caca.
Je me levais donc tôt pour me préparer avant d'aller la réveiller, tout en feignant d'être au saut du lit. Ce matin là ses parents étaient chez elle et nous ne dormions pas dans la même chambre. Ne voulant pas réveiller toute la famille je m'étais discrètement fait un brushing et j'avais pris un chewing gum pour l'haleine.
J'étais alors allé la réveiller. Nous étions ensemble depuis peu de temps, mais j'avais la ferme impression que ce matin là serait le bon. Je me sentais cool, j'avais les hormones en ébullition, et j'espérais beaucoup de ce réveil, tactilement parlant. Car c'était ma première expérience sexuelle. J'étais donc parti la voir dans sa chambre, l'avais réveillée avec mon sourire colgate et mon haleine fraîche genre t'inquiète baby c'est naturel. Je m'étais glissé dans le lit et nous avions commencé à nous enlacer et à nous embrasser. J'avais le coeur qui battait à cent à l'heure, me sentant proche de ce que j'attendais depuis longtemps, pour le coup. Je sentais qu'elle commençait à me caresser discrètement, et je la serrais dans mes bras, le visage posé contre ses longs cheveux bruns, légèrement haletant. Je l'embrassais délicatement dans la nuque, quand tout à coup, ma vie défila devant mes yeux. Une terreur immense s'empara de moi et le sang vint me fouetter le cerveau : Je ne sentais plus mon chewing gum dans ma bouche. Après quelques secondes d'effroi, redoutant ce que je savais bien qui s'était produit, je repris mes esprits et observais ses cheveux, le souffle à moitié coupé. Oui, le chewing gum était completement pris dedans. Mais alors, complètement. Il était pas juste tombé à moitié sur le lit et attaché à un petit cheveu, il était empêtré à l'arrière de sa tête, bien profondément dans sa chevelure.
Sur le coup, plusieurs options s'offrirent à moi. La première étant de partir en courant, la deuxième de faire comme si de rien n'était, en espérant je sais pas... qu'elle pense s'etre mise un chewing gum d'elle même dans les cheveux en dormant ? C'est vrai, peut-être qu'il y avait des chewing gums partout dans sa maison prêts à se coller au moindre support ? Mais je me rendis vite compte que je n'avais pas vraiment le choix. Plus je tarderais et plus la réaction serait brutale. J'essayais fébrilement de le décoller sans qu'elle s'en rende compte mais ne faisais qu'empirer les choses. Je pris donc mon courage à deux mains et l'avertis de l'immondice dont j'étais l'auteur.

Faute avouée, à moitié pardonnée ?

Non. Mes premiers ébats sexuels ne furent pas ce jour là. Et elle dut se couper une bonne touffe de cheveux, cheveux dont elle était pourtant si fière et qu'elle aimait par dessus tout. Je crois que je perdis beaucoup de points ce jour-là, avec elle, et dans mon amour propre.


Ce ne sont là que deux instants dans une vie bien fournie en honte, mais probablement les plus marquants dans ma vie sentimentale, à leurs niveaux respectifs. La prochaine fois je vous raconterai comment j'avais été malade toute une soirée chez cette même Caroline, ou encore comment je m'étais couvert de ridicule lors d'un fameux voyage scolaire en Angleterre. Ou peut-être ne le ferai-je pas.


Comment puis-je oublier quel âge j'ai après tout ça ?

18 décembre 2009

Accolade téléphonique

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Je déteste le téléphone.

Je déteste particulièrement les coups de fils importants, ceux où je sais que quelque chose se joue.

Alors étrangement, c'est toujours dans les pires moments que je choisis de les passer. Peut-être ai-je un goût inné pour l'auto-flagellation, toujours est-il qu'irrémédiablement, quand il s'agit d'entrer en contact avec un employeur, d'appeler une petite amie pour régler une brouille (ça arrive très souvent), ou encore de marchander un contrat avec un gros poisson (ça arrive très peu souvent), je le fais dans un état de stress encore plus élevé que la normale, un état de nervosité total. En général à la fin d'une nuit blanche, nuits blanches que j'effectue quand mon rythme de sommeil est devenu hors la loi et que je me couche trop souvent à 10h du mat. Ces nuits blanches où j'ai bu 8 cafés depuis mon réveil, mangé de nombreux repas, et fumé un nombre alarmant de clopes, où je sais qu'un seul pas me retient d'entrer au pays des rêves.

Je ne peux pas les passer à un autre moment car j'attends toujours l'extrème point de non retour avant de le faire, et donc je n'en ai plus le choix.

Aujourd'hui il s'agit d'appeler mon banquier pour négocier l'annulation délicate d'un agio d'une valeur de 165€. Je n'ai pas dormi, et comme la situation serait trop facile ainsi, j'ai préféré y ajouter un lapin que je lui ai posé lundi dernier quand nous avions un rendez vous téléphonique en bonne et due forme. Je dois donc avant de commencer m'excuser pour mon précédent faux-bond, m'expliquer à ce sujet, puis embrayer sur l'épineux problème de l'agio. Inutile de dire que cela nécéssite tout un jeu de scène : provoquer de la sympathie puis de l'appitoiement chez l'interlocuteur, tout en restant digne, expliquer toute la complexité de l'histoire, qui si elle est mal racontée semblera totalement décousue, tout en étant assez ferme pour obtenir si possible gain de cause.

Avant ce genre d'appels, négociation, démarche emploi ou autre, étant donné l'état de stress, je me livre à chaque fois à un rituel devenu naturel chez moi, qui combine à peu près tout ce qu'il est conseillé de ne pas faire avant de passer un coup de fil de la sorte. Je le sais, j'en suis totalement conscient, mais je ne peux pas m'en empêcher, auto-flagellation oblige.

Ainsi, je commence par m'imaginer en train de converser avec le personnage. J'essaie d'anticiper ses questions, ses réponses, le cours de la discussion. Je répète si vous préférez. Pendant la répétition, je me rends compte que beaucoup de points sont faibles dans mon argumentation, et j'essaie de mettre le doigt dessus afin de ne pas les reproduire quand le moment crucial sera venu. Malheureusement, ça n'a pour effet que de m'embrouiller l'esprit encore plus, trop de choses à retenir, trop d'erreurs, le stress devient plus important encore. Alors je décide de fumer une cigarette pour me calmer, puis deux. Je reprends la répétition, même si je sais que la discussion n'aura rien à voir quand elle aura lieu et que je serais donc encore plus désarconné de voir mon beau plan tomber à l'eau. Puis, je me rends compte que toutes ces cigarettes, ce stress et ces monologues à voix haute ont affaibli mon intonation, ma voix est devenue enrouée, fluette et grotesque. J'essaie donc diverses techniques, allant du raclement de gorge au chant, en passant par la toux, qui est censée agraver temporairement la voix. Elle reprend son ton normal pour quelques secondes, ce qui me redonne espoir. Pour quelques minutes.

Une bonne heure plus tard, toutes ces manipulations de voix auront atteint l'effet opposé, elle sera plus faible et moins convaincante que jamais. Je le sais. Alors pourquoi fais-je tout ça ? Je vous invite à me l'expliquer.

Vient enfin le moment où je me crois prêt. Je m'approche du téléphone, l'observe un moment. Je sens que le café, la pression et la fatigue font battre mon coeur fort vite, un peu comme celui d'un oiseau mouche qui peut mourir d'un infarctus à la moindre occasion. J'ai oublié tout ce que j'avais prévu ou anticipé. Alors je me dis que finalement je ne suis pas prêt. Quelques cigarettes plus loin et une nouvelle répétition plus tard afin d'être bien certain de ne pas me relaxer, j'hésite, hésite encore... je décroche le combiné, approche mon doigt des touches, perd tous mes moyens, puis me décide à aller exercer une autre activité : jeu, lecture, ou encore musique. Aujourd'hui j'essaie une nouvelle variante : l'écrire sur mon blog. N'essayez pas, ça n'apporte absolument rien.

Plus le temps passe, plus la fatigue et la crise de nerfs approchent. Et c'est enfin quand tous les pires éléments seront de la fête, que je n'aurai vraiment plus de délai, que viendra enfin le moment fatidique où je passerai l'appel. La voix vascillante entrecoupée de baillements, les mains tremblotantes, et le noeud au ventre tellement serré que j'en aurai du mal à respirer. Je ne donne pas cher de ma peau, et il y a fort à parier que l'échange méritera un enregistrement et une place au panthéon des appels téléphoniques tant il sera grandiosement raté, comme ils le sont toujours.

Alors la prochaine fois que vous aurez à passer un appel du genre, souvenez vous de ces quelques lignes, les enfants, souvenez vous qu'en ce bas monde, il y a des gens comme moi, qui préfèreraient se trancher les veines plutôt que de passer un coup de fil. Et faites le le coeur léger.


Votre héros.

17 novembre 2009

Flashback

gerard



Mardi 17 novembre, 3h32. J'ai envie de bloguer.

Je sais, je ne blogue pas aussi souvent que dans le temps. En fait pour tout vous avouer je n'avais pas envie de bloguer, mais c'était ça ou regarder la TV. Et je sais ce qu'il y a à la TV, je la regarde souvent de nuit en ce moment.

D’abord, il y a des documentaires. Sur Arte par exemple, je sais que je trouverai à toute heure de la nuit des images d'archives datant d'une sombre période de l'Allemagne, enrobées dans des sujets divers et variés. Par exemple "L'industrie musicale allemande entre 1939 et 1945" ; "L'exploitation agricole en Allemagne : Les cultivateurs d'Orge DU NAZISME", ou encore "ANNEE 2010 : LA CRISE (ou comment j’ai été un SS) ». En fait, je pense que quel que soit le sujet, la nouvelle vague électro-punk allemande ou que sais-je encore, un lien sera fait avec les méchants NAZIS de 39-45. Je ne sais pas si Arte a quelque chose de personnel à se reprocher, peut-être le directeur est-il le petit fils d'Hitler, toujours est-il que la vision de nuit qu'ils offrent de nos beaux et rutilants voisins germaniques reste désespérément tournée vers l'holocauste.  Heureusement Arte n’est pas la seule chaine à offrir des reportages. Sur France 2, M6 ou W9 il y en a également à volonté. Le sujet contiendra au moins l’un des mots suivants, si ce n’est plusieurs : BANLIEUE – FLICS – DROGUE – PROSTITUEES. En zappant je sais que je trouverai aussi un petit quelque chose sur le chômage, un documentaire-réalité où de pauvres gens expliqueront la goûte à l’œil et des trémolos dans la voix que ne pas travailler c'est dur, plus dur que tout, qu'on ne sait pas quoi faire de son temps, à part penser, penser, et penser. Qu’ils ont envie de se suicider et tueraient pour obtenir le métier le plus ingrat, pour avoir le droit de nettoyer le sol d’un parking avec leur langue par exemple afin de retrouver une quelconque reconnaissance sociale. Nous les verrons au terme de leur volonté exemplaire et de leur soif du travail finir gardiens de parking, régulateurs dans le métro, pompistes, souffrant des nuits entières sous la pluie et le froid, mais le front haut, et le sourire aux lèvres. Lèvres d’où coule une petite goutte de sperme de l’éjaculation sociale qu’ils ont fièrement avalé.

Ensuite il y a ces chaines qui aux heures tardives nous font remonter le temps. NRJ12, TMC et consorts. On y retrouve toutes les sitcoms de l’époque Dorothée : « Hélène et les garçons », « Les vacances de l’amour », « Le miracle de l’amour », « La croisière foll’amour », « Les années collèges », etc.
Je dois avouer avoir un coup de cœur pour «Les filles d’à côté » que je me surprends parfois à regarder avec intérêt. Pourquoi ? Serait-ce les intrigues admirables, comme cet épisode où Marc fait trop de bruit parce qu’il répare l’appartement avec un marteau-piqueur, ou celui où Marc écrit une lettre d’amour aux voisines, mais qu’il ne sait pas laquelle la recevra ? Ou encore les personnages incroyables, tels Gérard, dit « Gégé », l’être le plus homosexuel qu’on ait jamais pu voir à la télévision, qui ne peut prononcer un mot sans force gesticulations et œillades, et faire un pas sans dandiner du croupion ; Daniel, l’ « anglo-saxon » à la source d’argent apparemment illimitée (c’est normal, il est photographe), qui fait craquer toutes les filles avec sa coupe à la Bernard Thibault, et qui héberge gratuitement Marc, qui est pour sa part si phénoménal qu’il me serait bien impossible de le décrire avec des mots ?
Je ne sais pas, toujours est-il que c’est bien. Vous avouerez qu’on a là les ingrédients les plus succulents qui soient pour une bonne série TV. Parfois je m’installe et me laisse hypnotiser, je regarde ça des heures durant, et je jouis. Oui, je jouis, d’une volupté sale, teintée de mélancolie, de tristesse, mais surtout de bonheur.

Et à part ça, rien. Enfin si, encore plus tard il y a aussi les documentaires français sur TF1, « Aimer vivre en France », ou « Chasse et pêche », dans lesquels de joyeux drilles aux nez rouges s’en vont taquiner du goujon et du rouget dans les rivières de notre si beau pays, et bercent la fin de nos nuits de jolis rêves bleus.

Tout ça pour dire que je n’avais pas envie de regarder la TV et ses documentaires cette nuit. En fait une si longue introduction était totalement superflue, j’avais prévu de vous entretenir d’un tout autre sujet déjà ma foi fort complet, mais je me suis dit que ça faisait bien longtemps que je n’avais pas posté, et que je pouvais légitimement me permettre de m’étendre dans d’infinies longueurs, sur les banalités de mon quotidien.

J’étais venu vous parler d’un souvenir d’enfance (d’où le titre de la note, qui cela dit rebondit admirablement bien aussi sur le sujet que j’ai abordé, genre de détail involontaire qui fait de moi un être brillant, le "Mozart des blogs" comme beaucoup le disent), plus précisément de mon premier voyage scolaire en Angleterre au Collège. Mais l’heure tournant –il faut dire que je fais de nombreuses pauses pendant que j’écris, là par exemple j’étais parti manger du pain– je vais remettre ça à très prochainement. Promis.


C’est que je ne voudrais pas rater « Les filles d’à côté ».

12 octobre 2009

FACEBOOK

heinz_facebook



Bonsoir à tous. Je ne sais plus à quelle occasion j'ai vu un humoriste parler de Facebook. Il s'agissait peut-être de Gad Elmaleh, ou Jean-Marie Bigard, je ne me souviens pas. Reste que Facebook est un bon sujet, un sujet tendance, dans lequel chaque djeun de la planete peut se retrouver, et actuellement en manque total d'inspiration, je dois avouer que je trouve là ma muse pour quelques lignes au moins.

 

Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps : je hais Facebook. Je hais tout dans Facebook, et j'y reviendrai plus tard, mais sachez simplement que dans l'échelle de ma haine concernant internet, Facebook se trouve quelque part en pole position.

Un peu d'histoire. A la base, Facebook, c'est un site communautaire hébergeur qui permet aux utilisateurs de tous horizons de stocker des photos, et de les partager avec ses amis. Quelques années plus tard, Facebook s'est quelque peu égaré, et a légèrement modifié son concept. Aujourd'hui, il s'agit d'un site dans lequel on peut stocker des amis, et les partager avec ses autres amis. Et on peut également y poster des photos, tout comme on peut y adhérer au fan club d'Hitler, c'est selon.

Je parle d'échange d'amis, mais en fait on pourrait comparer Facebook à un jeu Pokemon. Le but est d'attraper le plus d'amis possible, de les échanger, ou faire des combats d'amis (ça doit être possible). Ainsi, la plupart du temps vous attrapez des amis que vous ne connaissez absolument pas, comme Robert Robinet du Gers, et le but sera de le faire évoluer, combattre donc, et de l'échanger avec ses amis pour qu'ils s'en occupent. Votre collection d'amis aura pour but d'être la plus importante possible afin d'un jour devenir grand maitre Facebook, reconnu de tous. Evidemment, vous comprendrez bien qu'il ne faut pas faire la fine bouche. Si un Gaspard Francis 58 ans de Fleury Merogis tombe entre vos mains au détour d'un clic malheureux, il faudra vous empresser de l'ajouter à votre collection, quelle que soit sa valeur.

Cet aspect évoqué, venons en au site. Vous pouvez donc entreposer des photos de vous, d'amis (réels ou Facebook), ou autre. Mais comme je l'ai déjà dit, Facebook ne se limite pas à ça. Ainsi, aux côtés de vos photos, celles de vos amis et les autres, existent une foultitude de petites choses, des adds, des gadgets très très droles, couvrant à peu près tout ce qu'il est possible d'imaginer. Vous pouvez ainsi rejoindre des fan clubs, détailler les moindres instants de votre vie, discuter avec vos amis Facebook, noter des films ou des plats, dessiner, faire découvrir votre capacité à faire bouger vos oreilles, effectuer des tests de QI, danser la gigue, et que sais-je encore. Et c'est là que Facebook est bon : il a eu l'excellente idée de tout mélanger sur votre page. Ainsi, il est probable qu'en voulant publier une simple photo de vous à l'enterrement d'un proche, vous tombiez sur le résultat du test de grossesse de Tatie Fernande, ou sur une photo du dépistage du cancer colo-rectal de Robert Robinet du Gers. Au bout de quelques heures et de quelques amis, votre page se retrouvera donc emplie d'anecdotes, de photos de gens que vous ne connaissez pas, de commentaires de gens que vous ne connaissez pas à propos d'une photo d'une autre personne que vous n'avez jamais vu, de Graffitis, de liens vers des vidéos Youtube de singes qui se font pipi dans la bouche, etc. Ajoutez à cela le fait que chaque action peut se faire de 10 manières différentes à l'aide de 10 liens, et vous obtenez enfin le résultat escompté par les créateurs : le chaos.

Une autre particularité de Facebook est son extrême lenteur. Je ne développerai pas ici les nombreux bugs qui surviennent à chaque session sur son compte, même s'ils représentent 90% du temps passé sur Facebook, non, je resterai sur le simple fait d'effectuer des actions simples, comme poster une photo ou un dessin, commenter quoique ce soit, et naviguer d'un profil à un autre.
Il faut pour cela prévoir un temps libre conséquent. Effectivement, le moindre geste de votre part necessitera plusieurs minutes d'attente, sans compter le temps supplémentaire d'attente avant que ce que vous avez envoyé apparaisse où que ce soit. S'il ne fait pas planter le profil de votre pauvre ami pour quelques heures. Ainsi, quand vous faites une publication, prévoyez un bon livre, ou un voyage aux WC, car vu le délai, il semblerait bien qu'elle passe devant le haut conseil de Facebook, qui l'analyse sous tous les angles et en débat avant de l'accepter sur le site.

Quand on débute sur Facebook, on est étonné par la quantité du contenu. Pas celui de votre page, non mes amis, par celui de votre boite mail. Car par défaut, soucieux que votre curiosité soit rassasiée comme il se doit, les concepteurs ont pensé à une brillante invention des plus pratiques : vous prévenir par mail. Ainsi, lorsque votre compte est créé, passé les 8 mails de confirmation normaux, ainsi que ceux de confirmation de confirmation et de félicitation, vous ajoutez quelques amis. Vous publiez quelques photos. Pour chaque ami qui accepte votre offre, vous recevrez un email congratulant, pour chaque photo, on vous préviendra qu'elle est bien arrivée, au cas ou elle se serait perdue dans un bug de le_internet 2.0, et dès lors qu'un ami viendra écrire un petit mot sur votre mur ou commenter votre profil ou quoique ce soit, vous recevrez un mail également. Ainsi, rapidement, vous constaterez que vous avez 30 nouveaux mails de Facebook sur votre boite à chaque heure, mails qui, s'ils vous donneront l'agréable sensation qu'on pense à vous quelque part dans le monde, n'en resteront pas moins décevant lors de l'ouverture. Bien heureusement vous trouverez vite comment désactiver cette fonction, non sans être tombé sur la photo de la verge d'un ami en voulant vous rendre dans les paramètres de votre compte.

Une autre fonction des plus alléchantes est le tag. Ainsi, vous vous evertuiez à ne poster que des photos avantageuses de vous, prises sous votre meilleur profil, maquillé et endimanché, éclairé par la lueur bienfaitrice de la lune se reflettant sur l'océan au bord duquel vous posiez, sauvant un enfant de la noyade ? Eh bien ce n'était pas nécessaire, car vos amis peuvent eux aussi poster des photos où vous vous trouvez, et vous taguer, en encadrant votre visage, ce visage fatigué et laid que vous pensiez garder secret à la fin d'une triste soirée envinée, où chaque pore de votre peau transpire le sebum, où votre gros bouton sur le nez que vous aviez essayé de masquer à l'aide de moult artifices s'est retrouvé plus visible que votre nez lui même, mis en valeur par le flash surpuissant de leur téléphone, et où vous vous êtes vomi et uriné dessus. Cette photo et ce tag apparaitront en premier plan sur votre profil, deviendront visibles pour tous vos autres amis, particulièrement ceux auprès desquels vous essayiez de faire bonne figure dans la vie de tous les jours. Au mieux cela viendra juste ruiner votre image auprès de vos amis Facebook qui pensaient que vous étiez mannequin.

[CONCLUSION]

Vous l'aurez compris, Facebook est une terre de contraste sur internet, une projection de nos vies sur la toile, un de ces petits plus qui nous font apprécier l'an 2009. Il est donc compréhensible qu'il rencontre le succès, et provoque un tel engouement chez toute la jeunesse. Demandez donc à Jonathan G. Parker, qui ne pouvant à juste titre se passer de son site favori, n'a pu s'empêcher d'aller consulter son profil dans la maison qu'il cambriolait, sur le PC de ses victimes.

Comme je le comprends.

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17 septembre 2009

RIP

ombre



Je sais, ce n'est pas vraiment mon genre de surfer sur l'actualité pour rédiger des notes à succès, particulièrement les tristes nouvelles. Je suis conscient que quand vous venez ici, vous venez chercher un sourire, voire un rire, dans le froid de la matinée d'automne qui vous attend, ou avant la fraiche nuit qui va vous apporter repos après une dure journée. Néanmoins, à la vue des faits récents ayant touchés nos vies, je n'ai pu m'empêcher d'écrire au moins un petit mot, un petit "billet", comme les appellent les détestables blogueurs présomptueux et imbus d'eux-même, car j'ai pensé qu'il était nécessaire de saluer un homme, une vie qui nous quitte après nous avoir tant offert.

 

Je dis un homme, mais je devrais plutôt parler d'un artiste. A coup sûr, son nom restera éternellement gravé dans les esprits et les souvenirs aux côtés du mot "musique". Sa vie, il l'aura voué à cette passion dans laquelle il aura su se montrer si créatif. Musicien, chanteur, mais surtout danseur de génie, je me souviens mon admiration dans ma toute jeunesse à la vue de ses pas gracieux, agiles, presque venus d'ailleurs.

Je me rappelle de la chambre de ma soeur, fan n°1, dont les murs étaient tapissés de ses posters, jusqu'à la poignée de porte qui n'y échappait pas ; je me souviens cette vénération incroyable et cet engouement général pour un Dieu de la scène qui est parti trop tôt. Ma jeunesse aura été bercée de ses chansons et de ses mots, que j'essayais de comprendre malgré mon jeune age, et qui auront certainement contribué à ma soif d'apprendre l'anglais. Et n'oublions pas ses frères l'ayant accompagné sur scène, n'ayant pas connu le même succès, mais frappés de la grace divine eux aussi.

Alors c'est pour toi que j'écris ces quelques lignes aujourd'hui, toi qui es parti incompris malgré cette oeuvre que tu laisses, toi que les tabloïds n'auront pas épargné pour vendre quelques copies, au détriment de ton talent.

Tu as écrit "to be free or not to be", j'espère que la mort t'aura apporté la liberté que tu méritais. Repose en paix, Filip Nikolic.

Good night, sweet Prince.

29 août 2009

C'est cado

cado



Parfois il m'arrive de relire mon Blog. Je l'ai fait récemment. Bon, très bon.

Je parcourais ces lignes de haute volée, sentant bon la malice et le miel d'acacia, et je me suis pourtant dit merde. Merde, tout ce temps perdu. Toutes ces choses que j'aurais pu faire à la place. Un tel talent gaché, bafoué par l'internet 2.0. J'aurais pu être, je sais pas, président ? Président de la Terre.

Mais trève de bavardages. Je me doute de votre déception, vous qui attendiez la suite de la déjà cultissime note sur les moustiques, qui s'était terminée sur un cliffhanger qui ferait rougir de honte les meilleurs scénaristes américains. Vous attendiez la note sur les souris, voire celle sur les fourmis qui suivra peut-être. Oui, mon appartement est devenu une basse-cour. Mais non, rien de tout cela.

Je me questionne sur la vision que les lecteurs peuvent avoir de moi. Par exemple, la musique que j'écoute en écrivant. Vous m'imaginez probablement écoutant quelque chose de complexe. Quelque chose capable de muscler mon gargantuesque cerveau alors qu'il exécute déjà une autre action créative. De la musique expérimentale, du classique peut-être ? La vérité est pourtant bien plus simple : J'écoute "Tu veux mon Zizi" de Francky Vincent. Et c'est donc en écoutant Tu veux mon Zizi, et en pensant à tous ces grands textes qui vous sont offerts gratuitement que je me suis dit qu'il manquait quelque chose sur ce blog. Pas de l'intelligence, du raffinement, ou encore du charme, certes non.


DE LA PUB


Et de la pub, désormais vous en aurez. En fait, il se trouve justement que je lance ma propre marque de T-Shirts. Ainsi, pour la modique somme de 15€, vous pourrez maintenant adopter la Ed Wood Attitud' et connaitre vous aussi la réussite sexuelle.

Pour le moment deux coloris : Bleu, et Vert dit "Caca d'Oie". Les couleurs les plus tendance du moment. Bientôt disponible en Jaune de Damas.

 

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Sachez que les commandes sont ouvertes. Dépêchez vous, il n'y en aura pas pour tout le monde !


Ed Wouod.


2 août 2009

Recyclage

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Bonsoir à tous.

 

C'est parfois dans le manque d'inspiration que viennent les meilleures idées. Comme par exemple celle d'aller fouiller les vieux dossiers (les dossiers "Bordel 2" ou "Backup X" qui hantent mon bureau) à la recherche d'un souvenir à se mettre sous la dent. Car entre photos de mon anatomie en gros plan et vidéos de singes s'urinant dans la bouche, j'ai également retrouvé de vieux textes d'époque que j'ai écrit à la réouverture de ce blog. Textes qui dans le temps ont été jugés insatisfaisants et vous ont donc été épargnés, se trouvant oubliés, reniés dans ce triste dossier. Mais à la relecture, et en les comparant avec les textes que j'écris actuellement, et qui seront à leur tour jetés dans ce même dossier pendant plusieurs années pour leur médiocrité, je n'ai pu m'empêcher d'en constater l'immense potentiel, la drolerie pure et dure qui en émanait, le génie en somme. Cette note aura à coup sûr sa place au panthéon des meilleures, et sera incluse dans le "Best Of Ed Wood", très prochainement chez vos libraires. Accompagnée d'ailleurs de mon nouveau recueil "Comment décevoir ses lecteurs". Ce soir, donc, je vous fait part d'un de ces textes dans son format original, et qui date très exactement de mon retour à Bordeaux.


Remontons le temps ensemble ... souvenez vous ..............


Bonsoir,


Aujourd'hui c'est mon anniversaire. Je n'aime pas mon anniversaire, mais je me suis quand même dit qu'il fallait immortaliser ce jour d'une note, une note bien trempée, une note qui fera bouger le monde (comme chacune de mes notes, je sais), avec un potentiel hautement politique et / ou intellectuel. (biffer les mentions inutiles)

Malheureusement, ayant vécu dans un total désintérêt du monde ces 50 dernières années, je n'avais guère matière à vous satisfaire à ce niveau, insatiables assoiffés d'information que vous êtes. D'autant plus que mes penchants de bouddhiste radical en auraient choqué plus d'un, et très probablement provoqué des départs du Blog. J'ai donc cherché plus terre à terre, plus commun, moins intéressant, et en suis arrivé à une thèse finalement fort satisfaisante sur la vie des Pygmées dans... le pays où ils vivent, vous savez.
Mais, cruel coup du sort, une fois de plus mon projet dut retourner à l'état d'oeuf néantique, suite à un mail de plainte de l'association des Pygmées ayant eu écho de mon projet, et étant contre cette nouvelle note bien trempée et faisant bouger trop de choses.

Alors voilà, de retour à zéro, il me fallait quand même un sujet, je suis désolé, navré. Mais je vais vous parler de mon nouvel appartement et des créatures y vivant.


Autant l'avouer tout de suite, mon appartement est sympa. Il est situé dans un quartier sympa de Bordeaux, dans une rue sympa, non loin de tout ce qu'il faut pour vivre, de commerces sympas, du tram, ce qui est également sympa, et du quartier des quais, qui est sympa la nuit si on a de l'argent.
J'y ai emménagé il y a environ 2 mois. On m'avait prévenu qu'il était sympa avant que j'arrive, et sur le coup j'ai quand même un peu déchanté, parce que tout sympa qu'il est, il fait un peu vieillot à certains endroits. Et j'aime pas trop les trucs vieillots moi. C'est un coin agé de Bordeaux, ça fait peut être partie du patrimoine historique, j'en sais rien, mais toujours est-il que j'étais un peu déçu. Enfin voilà. Mais c'est tout à fait supportable. Moi tant que des cafards ou des araignées n'essaient pas de s'introduire dans ma bouche pendant la nuit pour fusionner, et que la déco n'est pas composée de toiles de ces mêmes araignées (sur lesquelles j'ai déjà écrit, souvenez vous), je me porte bien. Hors l'appartement est totalement dénué de ce type d'insectes, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Mais, car il y a un mais, ne croyez pas pour autant que je sois le seul locataire. D'autres sympathiques habitants résident ou ont résidé en ma compagnie. Lesquels, vous demandez-vous ? Je ne vous parlerai que de deux d'entres eux : Le Roi des Moustiques et Fifi la Souris.

La première chose m'ayant mis la puce à l'oreille n'est pas Fifi la Souris contrairement à ce qu'on aurait pu penser (bien qu'elle doive en avoir en nombre), mais bel et bien le Roi des Moustiques. Et c'est à lui tout particulièrement que je rendrai hommage ce soir.
   
Installé depuis quelques semaines, je trouvais étrange de me réveiller le matin avec des boutons sur l'oreille, et autres parties du corps humain que la décence me défend de mentionner. Moi qui n'ai pas de problèmes de boutons contrairement à toi, lecteur, j'étais fort intrigué. Fin octobre, il ne peut s'agir de moustiques me suis-je dit. C'est déjà quasiment l'hiver, le thermomètre indique des températures négatives, un Moustique n'aurait jamais pu survivre dans de telles conditions.
J'avais donc opté pour des insectes gratuitement méchants tels que les araignées du soir, souhaitant par leur morsure devenir les maitres du monde, et retournez lire la note sur les araignées du soir si vous ne comprenez pas la référence, parce que j'aime m'auto-citer. Je suis comme ça. J'aime qu'on doive relire l'intégralité de mon Blog pour comprendre une phrase sans intérêt. Mais revenons à nos moutons. J'eu beau scruter tous les recoins de mon plafond pour dénicher la bête, nulle araignée ne se montra à mes yeux ce jour là. Et vu que je suis un grand persévérant, j'en oubliais donc la cause de ces étranges boutons et appris à vivre avec pendant quelques temps.


Jusqu'au soir où il se manifesta.


C'était un froid soir de Novembre. Mon radiateur était en marche sur la puissance maximale depuis de nombreuses heures pour atteindre un niveau de chaleur à peine appréciable, et je vaquais à des occupations diverses. Tout à coup, alors que j'étais absorbé par la contemplation d'un site pornographique, passe devant mes yeux en voletant un insecte non identifié. Etonné, je le suis du regard, et il va se poser sur le mur non loin. C'était bien un moustique, et en cette froide saison, c'était déjà surprenant. De plus il était totalement silencieux en volant. Nul besoin d'être un grand penseur pour saisir que j'avais devant moi la cause de ces mystérieux boutons qui me rendaient la vie laide depuis un mois.
Connaissant les moustiques pour leur capacité à s'enfuir, je choisissais d'être discret dans mon approche, bien décidé à le terrasser d'un seul coup violent, qu'il paye pour tout le mal qu'il m'avait causé. Ma main était à deux centimètres de lui, le mur était blanc et donc il se voyait comme un nez disgracieux au milieu d'un visage fin, c'est à dire beaucoup. Je sentais la tension régner entre lui et moi, il me provoquait presque en s'étant posé là, si près de moi, et pourtant quelque chose ne collait pas. Je décidais d'en finir et envoyais ma main de toutes mes forces en direction de l'indésirable. Il était absolument certain que je l'avais eu, diplômé dans mon enfance entre autres en attrapage de mouches, je n'avais aucun doute là dessus. D'autant plus que le mur étant blanc, je l'aurais vu s'envoler s'il m'avait échappé, ayant braqué tous mes projecteurs sur lui. Je retirais ma main pour contempler l'écrasé, et là je ... me rendis compte qu'il n'y avait rien.
Je n'en croyais pas mes yeux, jamais encore un moustique n'avait échappé à ma poigne légendaire, surtout pas à une telle distance, et il avait totalement disparu, une téléportation probablement. Il n'y avait rien au sol, rien sur ma main, rien dans les airs... je ne l'avais pas vu bouger, il aurait dû être sous ma main. Il était fort.

Je n'en entendis pas parler pendant plusieurs jours, continuant néanmoins de me faire piquer la nuit... je me transformais peu à peu en éléphant man, accablé de tant de boursouflures que je me sentais obligé de hurler "JE NE SUIS PAS UN ANIMAL, JE SUIS UN ÊTRE HUMAIN" lors de mes maigres sorties dans le monde extérieur pour me ravitailler.

Une semaine plus tard, lassé de cet ennemi surpuissant et invisible, ma patience et mon apparence physique à bout, je décidais de passer à l'offensive, quitte à sacrifier ma nuit pour le bien commun. (Le bien de ma patience et de mon apparence physique, si vous suivez)
Je m'armais de tout ce que j'avais en ma possession : quelques bombes insecticides, un briquet afin d'en faire des chalumeaux, et surtout, une bonne dose de courage. J'enfilais une double dose de vêtements afin de me protéger, je faisais craquer mes articulations, j'allumais toutes les lumières, je stoppais toute nuisance sonore afin de me retrouver en harmonie avec mon environnement, tel un glorieux guerrier du vietnam qui écoute la jungle lui parler, et j'attendais. J'étais fin prêt.

Quelques heures passèrent. Alors que le sommeil commençait à me faire somnoler, après toute cette attente, je l'entendis. Le connaissant par coeur, comme un vieil ennemi dont on a appris les mouvements, je savais qu'il guetterait le moment où je faillirais afin de venir se repaitre de mon fameux rhésus O négatif.
Tout à coup, je le vois se poser négligemment sur mon bras, comme s'il s'imaginait déjà vainqueur du combat, prêt à enfourner son dard flamboyant dans mon épiderme. Je l'observe. Il est énorme, et mérite bien son titre de roi des moustiques ... depuis toutes ces semaines où il a élu résidence chez moi, il s'est fait plaisir le bougre, ça a dû être Noël tous les jours.
J'attends quelques instants qu'il se soit bien cramponné à ma chair, et là, j'entame le combat par une bonne dose d'insecticide dans sa direction. Il semble presque ne pas réagir, renforcé par les supers pouvoirs que lui ont offert mon sang et qui l'ont probablement fait muter, mais finalement, il se met à tressaillir quelque peu, et exécute une envolée disgracieuse vers un recoin sombre de l'appartement, rendu un peu groggy par une dose qui aurait certainement tué dix fois un moustique ordinaire. Je le vois aller se poser sur une commode foncée. Je le sais légèrement affaibli par le produit, mais je reste sur mes gardes... je m'approche de lui, afin de pouvoir le confronter visuellement, j'attends quelques instants que le poison contamine bien tout son corps, et je sens que l'histoire est proche de sa conclusion. Je relève mes lunettes à infrarouges, enlève mes moufles afin de bien pouvoir sentir son corps s'écraser contre mes doigts lorsque le coup de grace arrivera. Un léger sourire en sa direction, quelques mots, "hasta la vista, baby". De toute mes forces, j'envoie éclater ma main contre la commode, l'impact me fait mal tant il est brutal et plein de hargne. Je la retire, et aperçois enfin l'énorme tache de sang que je souhaitais voir depuis toutes ces nuits d'insomnie. La bête est morte. Le roi est mort. Son cadavre n'est plus qu'un amas grotesque de particules gisant dans un bain de sang.

Je m'assoie sur mon lit, m'allume une cigarette et contemple ma victime, presque déçu de voir un si farouche ennemi hors du tableau. Je songe la laisser là quelques jours histoire de repenser à tous ces moments qu'il a gâché par sa présence (et également histoire que le sang s'incruste et ne soit plus jamais nettoyable, ruinant ainsi ma précieuse commode).

Epuisé, j'enlève tous les vêtements qui m'encombraient, abattu par la bataille. J'éteins les lumières, la guerre est finie, le sommeil du juste peut m'assaillir enfin. Je m'allonge et me laisse emporter par un profond sentiment de plénitude.


Quelques minutes plus tard, j'étais réveillé par un bourdonnement dans mes oreilles. Finalement non, mes amis, la guerre n'est jamais finie.

11 mai 2009

Avec le temps

accident



Je profite du fait que mon porno finisse de se charger pour vous entretenir d’un sujet qui me tient à cœur. Un sujet qui risque de créer la polémique.


Il y a de cela 3 ans, 3 longues années, frais comme un gardon et encore dans la fleur de l’âge, je sortais en gambadant de feu mon lycée après les cours, et me mettais en direction d’un bâtiment non loin de là. Un bâtiment mystérieux, inquiétant. Ouvrant timidement la porte, je foulais du pied pour la première fois de ma vie ce qui était un cours de code de la route. Une grande aventure s’annonçait à moi.

3 ans plus tard, je n’ai toujours pas mon permis. J’ai été véhiculé pendant toute ces années par des amis qui avaient une voiture, par mes parents, par des bus, des collègues, des tramways, des enfants, et ce week-end par ma sœur, de 6 ans ma cadette. Et c’est là que je me suis dit que quelque chose n’était pas normal. Que quelque chose clochait chez moi. Je n’ai pas de voiture, je n’ai pas de permis, et je n’en ai vraiment rien à foutre. Du moins je n’en avais rien à foutre jusqu’à ce que ma sœur ne me conduise et que je ressente quelque chose qui s’apparente à de la honte. Je me contrefous totalement de posséder une voiture, une moto, ou un quelconque moyen de locomotion. Pire encore, je ne me suis absolument jamais intéressé à ces ustensiles. Je n’en ai absolument rien à secouer des voitures. Je suis de ces rares survivants humains de type male qui ne connaissent rien à rien dans ce domaine là, ils se comptent sur les doigts d’une main, et qui se contentent de sourire négligemment en hochant la tête, genre j’ai tout compris et j’approuve, quand on me parle de la toute dernière Peugeot qui fait du 210 sur la Rocade ou d’une marque de Moto qui assure. Alors que soyons francs, je ne saurais même pas différencier une Peugeot d’une Renault. Ou d’une courgette.

J’ai pourtant essayé, j’ai suivi des cours de code quelques temps. A plusieurs endroits même. J’ai bien analysé les diapositives qu’on me proposait, dans lesquelles il fallait, non pas connaitre son code de la route, mais être doué d’une vision de busard des prairies afin de pouvoir débusquer le bout de panneau caché par un arbre dans le rétroviseur sale de la voiture, afin de comprendre à qui allait être la priorité. Mais rien à faire, ça n’a mystérieusement jamais réussi à me captiver. Tout y était, pourtant.
Du coup durant ces années je n’ai jamais passé le moindre examen, je ne sais même pas si je serais digne d’entrer à la Nasa comme vous l’êtes probablement si vous possédez une voiture. Plus le temps avance, plus ma condition est dure à porter. Ma sœur m’a conduit, nom de dieu.


Je n’ai que mes pieds. Je suis un des derniers grands rebelles.

 

7 mai 2009

Retournement de situation

solitude



Les plus aguerris d’entre vous l’auront remarqué, j’ai il y a quelques temps pris la décision de faire de ce blog jadis très personnel quelque chose de plus généraliste au niveau des thèmes, un peu comme ces humoristes qui, quittant les notes d’humour concernant l’échec de leurs liaisons ou encore les plaisanteries pleines d’auto-dérision à propos de leurs petites tares physiques ou de leur couleur, ont décidé d’écrire des textes sur les petites choses de tous les jours, pouvant ainsi toucher le plus grand nombre.
Le principe est le même ici, et l’objectif, ne nous le cachons pas, était purement vénal. Des thèmes lisibles par tout un chacun tombant sur le blog, comme par exemple les examens à la fac, les restaurants, l’herpès. J’évitais ainsi l’effet classique du blog où l’auteur raconte sa minable vie, qui n’a aucun intérêt pour quelqu’un arrivant de l’extérieur de son cercle de connaissances.

Des sujets plus étendus, des nouveaux lecteurs, plus de visites, plus de commentaires, et donc plus d’argent. Un blog c’est un peu comme une entreprise, et mes instincts de prédateur patronesque ont malheureusement pris le dessus sur l’ « éthique Edwood » qui avait fait ma renommée, attiré par l’appât du gain.

 

La seule chose qui manquait à ma brillante équation, c’est le fait que les sujets "généraux" ne sont pas intarissables , et bon nombre ont déjà été écrits ou tournés dans tous les sens, la plupart sur ce blog. Ne disposant d’absolument aucune imagination, cette dernière ayant été anéantie par des années de télé, de PC et de maladies vénériennes, j’ai rapidement été confronté à ce que les écrivains appellent « la malédiction de la page blanche ». N’ayant pas écrit pendant plusieurs mois, j’ai au final obtenu moins de lecteurs, moins de visites, moins de commentaires, et donc moins d’argent. Ce qui explique mon absence ces longs mois, occupé que j’étais à chercher de quoi me nourrir dans les rues de Bordeaux.

C’est désormais une époque révolue puisque ce blog va redevenir outrancièrement intimiste, vous saurez tout, tout sur le zizi, ou plutôt les zizis qui m’entourent.

Commençons cette nouvelle ère dès à présent, si vous le voulez bien, avec deux anecdotes qui puent la vie privée à plein nez.


Hier matin, alors que j’me levais, normal, tu vois, j’me fais couler mon noiraud, comme d’hab, j’enlève mon falzar, j’me dirige vers les gogues, et là, vl’a t’y pas que j’sors ma teub pour m’faire mon ptit pissou. (Mon dieu, à quoi en suis-réduit.) J’relève la cuvette des chiottes, j’m’apprête à piorer, quand tout à coup j’te vois un d’ces mastards sortir d’sous le tapis !
Un bestiau comme c’cui’ci ça f’sait bien longtemps qu’j’ten avais pas bichté un. J’savais même pas qu’ça pouvait vivre en France c’t’affaire là. C’était pas d’la gnognotte. 20 lieus d’long, des pattes qu’tu savais même pas à quoi qu’ça pouvait lui servir, des pinces qu’ty foutrais pas marcel même contre le cul d’la ptite Germaine.
J’te lui fous un coup d’sabaud, l’truc y devient tout plat. J’croyais qu c’était bon, jretourne avaler mon noiraud, jme fous torse poil pour m’aller vider ma crasse, j’m’apprête à entrer dans la douche. J’y fous un pied, tu vois, et là, nom de millediou, c’est y pas qu’jte vois une autre bestouille, toutes antennes sorties  ? J’me te l’ai ébouillanté et fait couler dans l’syphon l’machin, l’avait plus assez d’pattes pour re’vnir.

J’sais pas c’qu’y s’passe dans mon boui boui, mais nom d’un diou ça commence à grouiller.


Autre anecdote, hier matin, j’étais en retard. La journée commençait pourtant bien, ayant raté mon tram j’avais tout loisir de vaquer à mes occupations favorites de début de journée, c'est-à-dire les seules disponibles pendant les 5 minutes qui séparent un tram d’un autre. Je lisais donc les journaux qu’on distribue devant les arrêts, et arrivé à ma partie préférée, « horoscope », je décidais naïvement de lire la section me concernant. Je suis beau, je suis intelligent, je suis fier, je suis un capricorne. Pour nos amis capricornes du monde entier hier, selon le quotidien « 20 minutes »,  voici quels étaient les conseils de la journée :

« Quelques ennuis gastriques sont à prévoir aujourd’hui. Auriez-vous abusé des bonnes choses ? »

Méditons ensemble cette question. Que pensait donc la personne en charge de la rédaction de cet article ? S’est-elle dit, pensant bien faire, que les gens lisant le journal le matin avant d’aller au boulot avaient envie de s’imaginer, pour leur journée, qu’elle serait placée sur le signe de l’indigestion et que cela serait là tout ce qu’ils en retiendraient ? Qu’ils ont envie qu’on leur dise qu’ils vont passer la journée à avoir la diarrhée ou qu’ils vont souffrir ?
La veille, mon horoscope me prétendait que j’étais trop impétueux, le jour d’avant que j’allais commettre des étourderies. Et puis quoi encore ? Quels seront les prochains conseils ? « Vous êtes con. » ? Va-t-on m’annoncer mon décès dans l’horoscope du « 20 minutes » ?

Je ne connais pas la réponse à ces questions, ce que je sais, c’est qu’il y a à la rédaction du « 20 minutes » un être malfaisant qui mérite qu’on lui prédise des boutons purulents dans l’anus pour la journée de demain.


Voilà, c’en sera tout pour aujourd’hui. N’hésitez pas à me donner vos feedbacks ou vos checkin’ sur les résolutions inconsidérées que je prends d’un jour à l’autre à propos de mon blog, car j’envisage très prochainement le revendre à  un réseau clandestin de prostituées roumaines, et votre avis compte, vu que vous en deviendrez les clients.

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