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Edwood
17 novembre 2009

Flashback

gerard



Mardi 17 novembre, 3h32. J'ai envie de bloguer.

Je sais, je ne blogue pas aussi souvent que dans le temps. En fait pour tout vous avouer je n'avais pas envie de bloguer, mais c'était ça ou regarder la TV. Et je sais ce qu'il y a à la TV, je la regarde souvent de nuit en ce moment.

D’abord, il y a des documentaires. Sur Arte par exemple, je sais que je trouverai à toute heure de la nuit des images d'archives datant d'une sombre période de l'Allemagne, enrobées dans des sujets divers et variés. Par exemple "L'industrie musicale allemande entre 1939 et 1945" ; "L'exploitation agricole en Allemagne : Les cultivateurs d'Orge DU NAZISME", ou encore "ANNEE 2010 : LA CRISE (ou comment j’ai été un SS) ». En fait, je pense que quel que soit le sujet, la nouvelle vague électro-punk allemande ou que sais-je encore, un lien sera fait avec les méchants NAZIS de 39-45. Je ne sais pas si Arte a quelque chose de personnel à se reprocher, peut-être le directeur est-il le petit fils d'Hitler, toujours est-il que la vision de nuit qu'ils offrent de nos beaux et rutilants voisins germaniques reste désespérément tournée vers l'holocauste.  Heureusement Arte n’est pas la seule chaine à offrir des reportages. Sur France 2, M6 ou W9 il y en a également à volonté. Le sujet contiendra au moins l’un des mots suivants, si ce n’est plusieurs : BANLIEUE – FLICS – DROGUE – PROSTITUEES. En zappant je sais que je trouverai aussi un petit quelque chose sur le chômage, un documentaire-réalité où de pauvres gens expliqueront la goûte à l’œil et des trémolos dans la voix que ne pas travailler c'est dur, plus dur que tout, qu'on ne sait pas quoi faire de son temps, à part penser, penser, et penser. Qu’ils ont envie de se suicider et tueraient pour obtenir le métier le plus ingrat, pour avoir le droit de nettoyer le sol d’un parking avec leur langue par exemple afin de retrouver une quelconque reconnaissance sociale. Nous les verrons au terme de leur volonté exemplaire et de leur soif du travail finir gardiens de parking, régulateurs dans le métro, pompistes, souffrant des nuits entières sous la pluie et le froid, mais le front haut, et le sourire aux lèvres. Lèvres d’où coule une petite goutte de sperme de l’éjaculation sociale qu’ils ont fièrement avalé.

Ensuite il y a ces chaines qui aux heures tardives nous font remonter le temps. NRJ12, TMC et consorts. On y retrouve toutes les sitcoms de l’époque Dorothée : « Hélène et les garçons », « Les vacances de l’amour », « Le miracle de l’amour », « La croisière foll’amour », « Les années collèges », etc.
Je dois avouer avoir un coup de cœur pour «Les filles d’à côté » que je me surprends parfois à regarder avec intérêt. Pourquoi ? Serait-ce les intrigues admirables, comme cet épisode où Marc fait trop de bruit parce qu’il répare l’appartement avec un marteau-piqueur, ou celui où Marc écrit une lettre d’amour aux voisines, mais qu’il ne sait pas laquelle la recevra ? Ou encore les personnages incroyables, tels Gérard, dit « Gégé », l’être le plus homosexuel qu’on ait jamais pu voir à la télévision, qui ne peut prononcer un mot sans force gesticulations et œillades, et faire un pas sans dandiner du croupion ; Daniel, l’ « anglo-saxon » à la source d’argent apparemment illimitée (c’est normal, il est photographe), qui fait craquer toutes les filles avec sa coupe à la Bernard Thibault, et qui héberge gratuitement Marc, qui est pour sa part si phénoménal qu’il me serait bien impossible de le décrire avec des mots ?
Je ne sais pas, toujours est-il que c’est bien. Vous avouerez qu’on a là les ingrédients les plus succulents qui soient pour une bonne série TV. Parfois je m’installe et me laisse hypnotiser, je regarde ça des heures durant, et je jouis. Oui, je jouis, d’une volupté sale, teintée de mélancolie, de tristesse, mais surtout de bonheur.

Et à part ça, rien. Enfin si, encore plus tard il y a aussi les documentaires français sur TF1, « Aimer vivre en France », ou « Chasse et pêche », dans lesquels de joyeux drilles aux nez rouges s’en vont taquiner du goujon et du rouget dans les rivières de notre si beau pays, et bercent la fin de nos nuits de jolis rêves bleus.

Tout ça pour dire que je n’avais pas envie de regarder la TV et ses documentaires cette nuit. En fait une si longue introduction était totalement superflue, j’avais prévu de vous entretenir d’un tout autre sujet déjà ma foi fort complet, mais je me suis dit que ça faisait bien longtemps que je n’avais pas posté, et que je pouvais légitimement me permettre de m’étendre dans d’infinies longueurs, sur les banalités de mon quotidien.

J’étais venu vous parler d’un souvenir d’enfance (d’où le titre de la note, qui cela dit rebondit admirablement bien aussi sur le sujet que j’ai abordé, genre de détail involontaire qui fait de moi un être brillant, le "Mozart des blogs" comme beaucoup le disent), plus précisément de mon premier voyage scolaire en Angleterre au Collège. Mais l’heure tournant –il faut dire que je fais de nombreuses pauses pendant que j’écris, là par exemple j’étais parti manger du pain– je vais remettre ça à très prochainement. Promis.


C’est que je ne voudrais pas rater « Les filles d’à côté ».

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