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Edwood
11 mai 2009

Avec le temps

accident



Je profite du fait que mon porno finisse de se charger pour vous entretenir d’un sujet qui me tient à cœur. Un sujet qui risque de créer la polémique.


Il y a de cela 3 ans, 3 longues années, frais comme un gardon et encore dans la fleur de l’âge, je sortais en gambadant de feu mon lycée après les cours, et me mettais en direction d’un bâtiment non loin de là. Un bâtiment mystérieux, inquiétant. Ouvrant timidement la porte, je foulais du pied pour la première fois de ma vie ce qui était un cours de code de la route. Une grande aventure s’annonçait à moi.

3 ans plus tard, je n’ai toujours pas mon permis. J’ai été véhiculé pendant toute ces années par des amis qui avaient une voiture, par mes parents, par des bus, des collègues, des tramways, des enfants, et ce week-end par ma sœur, de 6 ans ma cadette. Et c’est là que je me suis dit que quelque chose n’était pas normal. Que quelque chose clochait chez moi. Je n’ai pas de voiture, je n’ai pas de permis, et je n’en ai vraiment rien à foutre. Du moins je n’en avais rien à foutre jusqu’à ce que ma sœur ne me conduise et que je ressente quelque chose qui s’apparente à de la honte. Je me contrefous totalement de posséder une voiture, une moto, ou un quelconque moyen de locomotion. Pire encore, je ne me suis absolument jamais intéressé à ces ustensiles. Je n’en ai absolument rien à secouer des voitures. Je suis de ces rares survivants humains de type male qui ne connaissent rien à rien dans ce domaine là, ils se comptent sur les doigts d’une main, et qui se contentent de sourire négligemment en hochant la tête, genre j’ai tout compris et j’approuve, quand on me parle de la toute dernière Peugeot qui fait du 210 sur la Rocade ou d’une marque de Moto qui assure. Alors que soyons francs, je ne saurais même pas différencier une Peugeot d’une Renault. Ou d’une courgette.

J’ai pourtant essayé, j’ai suivi des cours de code quelques temps. A plusieurs endroits même. J’ai bien analysé les diapositives qu’on me proposait, dans lesquelles il fallait, non pas connaitre son code de la route, mais être doué d’une vision de busard des prairies afin de pouvoir débusquer le bout de panneau caché par un arbre dans le rétroviseur sale de la voiture, afin de comprendre à qui allait être la priorité. Mais rien à faire, ça n’a mystérieusement jamais réussi à me captiver. Tout y était, pourtant.
Du coup durant ces années je n’ai jamais passé le moindre examen, je ne sais même pas si je serais digne d’entrer à la Nasa comme vous l’êtes probablement si vous possédez une voiture. Plus le temps avance, plus ma condition est dure à porter. Ma sœur m’a conduit, nom de dieu.


Je n’ai que mes pieds. Je suis un des derniers grands rebelles.

 

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7 mai 2009

Retournement de situation

solitude



Les plus aguerris d’entre vous l’auront remarqué, j’ai il y a quelques temps pris la décision de faire de ce blog jadis très personnel quelque chose de plus généraliste au niveau des thèmes, un peu comme ces humoristes qui, quittant les notes d’humour concernant l’échec de leurs liaisons ou encore les plaisanteries pleines d’auto-dérision à propos de leurs petites tares physiques ou de leur couleur, ont décidé d’écrire des textes sur les petites choses de tous les jours, pouvant ainsi toucher le plus grand nombre.
Le principe est le même ici, et l’objectif, ne nous le cachons pas, était purement vénal. Des thèmes lisibles par tout un chacun tombant sur le blog, comme par exemple les examens à la fac, les restaurants, l’herpès. J’évitais ainsi l’effet classique du blog où l’auteur raconte sa minable vie, qui n’a aucun intérêt pour quelqu’un arrivant de l’extérieur de son cercle de connaissances.

Des sujets plus étendus, des nouveaux lecteurs, plus de visites, plus de commentaires, et donc plus d’argent. Un blog c’est un peu comme une entreprise, et mes instincts de prédateur patronesque ont malheureusement pris le dessus sur l’ « éthique Edwood » qui avait fait ma renommée, attiré par l’appât du gain.

 

La seule chose qui manquait à ma brillante équation, c’est le fait que les sujets "généraux" ne sont pas intarissables , et bon nombre ont déjà été écrits ou tournés dans tous les sens, la plupart sur ce blog. Ne disposant d’absolument aucune imagination, cette dernière ayant été anéantie par des années de télé, de PC et de maladies vénériennes, j’ai rapidement été confronté à ce que les écrivains appellent « la malédiction de la page blanche ». N’ayant pas écrit pendant plusieurs mois, j’ai au final obtenu moins de lecteurs, moins de visites, moins de commentaires, et donc moins d’argent. Ce qui explique mon absence ces longs mois, occupé que j’étais à chercher de quoi me nourrir dans les rues de Bordeaux.

C’est désormais une époque révolue puisque ce blog va redevenir outrancièrement intimiste, vous saurez tout, tout sur le zizi, ou plutôt les zizis qui m’entourent.

Commençons cette nouvelle ère dès à présent, si vous le voulez bien, avec deux anecdotes qui puent la vie privée à plein nez.


Hier matin, alors que j’me levais, normal, tu vois, j’me fais couler mon noiraud, comme d’hab, j’enlève mon falzar, j’me dirige vers les gogues, et là, vl’a t’y pas que j’sors ma teub pour m’faire mon ptit pissou. (Mon dieu, à quoi en suis-réduit.) J’relève la cuvette des chiottes, j’m’apprête à piorer, quand tout à coup j’te vois un d’ces mastards sortir d’sous le tapis !
Un bestiau comme c’cui’ci ça f’sait bien longtemps qu’j’ten avais pas bichté un. J’savais même pas qu’ça pouvait vivre en France c’t’affaire là. C’était pas d’la gnognotte. 20 lieus d’long, des pattes qu’tu savais même pas à quoi qu’ça pouvait lui servir, des pinces qu’ty foutrais pas marcel même contre le cul d’la ptite Germaine.
J’te lui fous un coup d’sabaud, l’truc y devient tout plat. J’croyais qu c’était bon, jretourne avaler mon noiraud, jme fous torse poil pour m’aller vider ma crasse, j’m’apprête à entrer dans la douche. J’y fous un pied, tu vois, et là, nom de millediou, c’est y pas qu’jte vois une autre bestouille, toutes antennes sorties  ? J’me te l’ai ébouillanté et fait couler dans l’syphon l’machin, l’avait plus assez d’pattes pour re’vnir.

J’sais pas c’qu’y s’passe dans mon boui boui, mais nom d’un diou ça commence à grouiller.


Autre anecdote, hier matin, j’étais en retard. La journée commençait pourtant bien, ayant raté mon tram j’avais tout loisir de vaquer à mes occupations favorites de début de journée, c'est-à-dire les seules disponibles pendant les 5 minutes qui séparent un tram d’un autre. Je lisais donc les journaux qu’on distribue devant les arrêts, et arrivé à ma partie préférée, « horoscope », je décidais naïvement de lire la section me concernant. Je suis beau, je suis intelligent, je suis fier, je suis un capricorne. Pour nos amis capricornes du monde entier hier, selon le quotidien « 20 minutes »,  voici quels étaient les conseils de la journée :

« Quelques ennuis gastriques sont à prévoir aujourd’hui. Auriez-vous abusé des bonnes choses ? »

Méditons ensemble cette question. Que pensait donc la personne en charge de la rédaction de cet article ? S’est-elle dit, pensant bien faire, que les gens lisant le journal le matin avant d’aller au boulot avaient envie de s’imaginer, pour leur journée, qu’elle serait placée sur le signe de l’indigestion et que cela serait là tout ce qu’ils en retiendraient ? Qu’ils ont envie qu’on leur dise qu’ils vont passer la journée à avoir la diarrhée ou qu’ils vont souffrir ?
La veille, mon horoscope me prétendait que j’étais trop impétueux, le jour d’avant que j’allais commettre des étourderies. Et puis quoi encore ? Quels seront les prochains conseils ? « Vous êtes con. » ? Va-t-on m’annoncer mon décès dans l’horoscope du « 20 minutes » ?

Je ne connais pas la réponse à ces questions, ce que je sais, c’est qu’il y a à la rédaction du « 20 minutes » un être malfaisant qui mérite qu’on lui prédise des boutons purulents dans l’anus pour la journée de demain.


Voilà, c’en sera tout pour aujourd’hui. N’hésitez pas à me donner vos feedbacks ou vos checkin’ sur les résolutions inconsidérées que je prends d’un jour à l’autre à propos de mon blog, car j’envisage très prochainement le revendre à  un réseau clandestin de prostituées roumaines, et votre avis compte, vu que vous en deviendrez les clients.

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