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Edwood
2 mai 2008

DARKMAN

dm



Darkman a été diffusé récemment à plusieurs reprises sur RTL9


Bonsoir. C'est non sans une certaine allégresse que je vais ce soir (ou ce matin c'est selon) vous parler d'un film que j'ai vu récemment et qui m'a surpris. Ce film c'est DARKMAN. Autant le dire tout de suite, c'est un excellent film.


Aze était chez moi, comme toutes les soirées que nous offre cette bonne vieille Terre, se nourrissant de mes restes, affalé sur mon canapé. Nous zappions l'oeil rêveur de Naruto à La folle et secrète vie d'Eve Angeli, quand tout à coup mes amis, la télécommande de la TV s'est bloquée comme mystérieusement sur une chaine, RTL9. Une bande annonce pour le programme à suivre. Tiens, un film... et un titre, surtout ! DARKMAN.
Comment ne pas être alléché avec une telle accroche, vous demandez vous ? J'étais encore un peu douteux pour ma part, je dois le confesser, mais malgré mes plaintes, Aze a décidé de laisser cette chaine au péril de sa vie, et il a bien fait je dois l'admettre, car c'était là l'occasion de redécouvrir le cinémA, avec un grand A. Je vais vous en narrer l'histoire.


Le film commence, et nous voilà plongés dans l'intrigue dès le début. Un chercheur qui travaille sur un projet de peau synthétique (je présume que le monde doit regorger de tels chercheurs) vient de mettre au point la version finale de ses expérimentations. Son super-ordinateur qui reproduit des hologrammes en 3D de ce dont auront l'air les futurs visages affublés de telles peaux crève l'écran, des effets spéciaux de haute volée. Car oui, vous l'ignoriez peut-être, mais pour changer de visage il suffit de mettre une nouvelle peau par dessus la votre. Vous pouvez ainsi emprunter la peau d'un gros rugbyman noir et la mettre, l'illusion sera parfaite, l'ossature de vos visages n'ayant aucune importance, on vous prendra pour des jumeaux. Mais il fallait quand même y penser, et pour ça, je dois saluer l'inventivité de Sam Raimi.
Donc, notre chercheur a accompli l'oeuvre de sa vie, qui permettra de sauver des tas de gens ayant des problèmes de peau ou envie de changer de tête. Lui et son fidèle collaborateur sont prêts à fêter ça et à sabrer le champagne quand TOUT A COUP, une bande de hors la loi fait irruption dans son labo !
Ils sont vraiment très méchants, et leurs rires gras, renforcés par un doublage VF de qualité fait froid dans le dos. Je ne me souviens plus exactement après quoi ils en ont, certainement ce projet qui pourrait bien avoir une importance à échelle planétaire, mais ils ne sont vraiment pas contents. Ils ont des armes, et après avoir demandé au chercheur le secret de ses recherches quelques secondes, ils décident ni plus ni moins de détruire son labo, non sans avoir tué de sang froid le pauvre collaborateur qui n'avait rien fait de mal.
Une bataille endiablée fait rage, et les rires des méchants n'en finissent plus, afin de souligner avec brio l'injustice de la situation. Le pauvre chercheur, qu'on prend immédiatement en sympathie, se retrouve fort malmené, quand les mécréants décident de lui plonger le visage et les mains dans une cuve d'acide ! (il a besoin de cuves d'acide pour ses recherches, afin de brûler les peaux ratées, j'imagine) Le pauvre bougre crie et se débat, mais rien n'y fait, il souffre.

Les méchants finissent par enflammer le labo, en riant toujours, et s'en vont, laissant le pauvre professeur au beau milieu des explosions, et d'ailleurs le labo finira par éclater dans un nuage atomique de toute beauté.
Mais, et c'est là que la suite du film va se jouer, le bon chercheur a le temps de sauter par la fenêtre, et d'attérir dans le fleuve situé juste en dessous de son labo. Le labo était certainement alimenté par énergie hydraulique, ce qui explique un tel emplacement. Une chute spectaculaire, qui laisse libre cours au jeu d'acteur non moins spectaculaire de Liam Neeson, il est bon de le mentionner. Vous l'avez certainement déjà vus dans des films comme Excalibur ou Star Wars Episode I.

Quelques heures passent, et nous retrouvons le pauvre bon chercheur sur la berge du Fleuve, rampant pour sortir de l'eau. La mise en scène est grandiose, il nous faudra attendre plusieurs minutes avant de voir son HORRIBLE visage brûlé. tout d'abord nous voyons ses mains, et lui aussi les voit, en gémissant. Il avance en titubant dans la rue, dans la pénombre (DARKMAN oblige), chutant misérablement quelques fois. Il s'approche finalement d'une surface réfléchissante lambda, et là, mes amis, là, il découvre enfin son AFFREUX visage. L'acteur nous révèle toute sa splendeur, on se croit presque face à un Elephant Man ("je ne suis pas un éléphant, je suis un être humain !"), l'occasion de quelques "Non... Noooon ! NOOOOOONNNN !!!!" hurlés au ciel en brandissant les poings, qui mettraient les larmes aux yeux de tout être pourvu de sensibilité.

Bizarrement, alors qu'on aurait pu s'imaginer que le bon chercheur rejoindrait un hôpital pour se faire soigner, il décide de continuer à errer dans les rues vêtu d'un haillon, comme rejeté de la société. Nous le retrouvons quelques scènes plus tard endormi sous un carton dans une ruelle. Avoir un visage brûlé peut effectivement transformer un honnête jeune beau et riche chercheur en clochard repoussant en quelques heures, cruelle société d'apparence.
Peut-être s'est-il simplement dit que non sans un soupçon d'ironie, la seule personne capable de le soigner serait lui même, vu que son projet reposait justement dans la création de nouvelle peaux, et qu'il a la peau brûlée. Comme quoi, parfois le destin n'est pas si farceur.

Il finit quand même par aller se faire soigner, mais son cas est trop grave, les médecins plein de bonne volonté sont obligés de couper toutes ses connexions nerveuses pour lui empêcher de souffrir le martyr, qu'il ne ressente plus la douleur. Mais la chose que nous ignorions tous, c'est que lorsqu'on fait cela, le corps libère énormément d'adrénaline ! Et sa force s'en retrouve donc décuplée, à la hauteur d'un super héro, ce qui est gênant bien entendu, mais pas le choix.

Un beau jour il s'échappe de sa chambre en sautant par la fenêtre et part retrouver la rue qui l'avait accueilli, tout monstre qu'il est.

Il décide après quelques journées d'errance de retourner dans son labo, ou plutôt ce qu'il en reste. Vous l'aurez compris, le labo a explosé dans un nuage atomique, mais fort heureusement, les appareils sont toujours en état, et par chance, le labo n'est occupé ou protégé par personne. On l'a simplement laissé brûler. Le bon chercheur se remet donc à ses expériences. Il essaie de reconstituer son visage, mais par un cruel coup du sort, le super-ordinateur n'est pas capable d'en reconstituer l'intégralité tout de suite, il faudra attendre une douzaine d'heures. Une douzaine d'heures, hmmm, voilà l'occasion de réclamer VENGEANCE aux mécréants responsables de tout ce mal ! DARKMAN peut enfin commencer. Notre sympathique professeur se met en chasse, il retrouve un à un les coupables et les observe, prend des photos, caché sous un grand chapeau et des lunettes noires. Son ordinateur doit être bigrement puissant, puisqu'il lui suffit d'analyser une photo pour recréer un visage. Comme je l'ai expliqué plus tôt, il suffit donc de créer une nouvelle peau de visage et de l'enfiler pour qu'on soit persuadé qu'il s'agit de la même personne. Et par chance, DARKMAN fait apparemment exactement la même taille que tous les autres personnages du film, a les mêmes yeux, et est capable de moduler sa voix comme un imitateur de renom. En tout cas personne ne sera capable de démasquer la supercherie, et ça c'est un plus.

Il prend donc la place d'un premier bandit, qu'il fait mettre en prison, puis d'un second. La VENGEANCE suit son cours, impitoyable comme vous vous en doutez.

Ce que j'ai oublié de signaler, c'est que la sympathique canaille usurpatrice d'identité a une belle et honnête petite amie, qui depuis sa disparition ne vivait plus. Une fois que le super-ordinateur a enfin recréé son visage, il la recontacte et la retrouve. Mais tout serait trop beau, et la vie de DARKMAN n'est pas si facile, vous pensez. Les visages qu'il créé avec son super-ordinateur-scanner s'autodétruisent après un laps de temps. En fait, ils brûlent en faisant des bulles d'acide, ce qui est quand même gênant quand on souhaite les porter. Notre ami vengeur a donc en permanence un chronomètre minuteur pour savoir quand se débarasser des peaux prêtes à fondre.

Il retrouve sa petite amie et recommence à vivre sa belle aventure avec elle, l'emmenant à la fête foraine, abusant de sa puissance adrénalinique pour lui gagner une belle peluche à un jeu de tir. Mais, la vie est une chienne, et alors qu'il a gagné la belle peluche, le forain, un rustre comme rarement nous en avions vu, reffuse de lui donner son cadeau. Il maugréé et ne veut rien entendre. Il lui lâche même un "va chier" des plus surprenants, ayant décidément une dent contre notre bon docteur, pour une raison que nous ignorerons. Ou peut être juste parce que les forains sont naturellement méchants.
Notre héros perd un peu la boule et décide de lui casser un doigt, avec sa force surhumaine qui n'est pas sans rappeler Hulk à sa belle époque.

La petite amie effrayée ne comprend plus rien, et voit son bel apollon fuir en courant, jetant au sol ce qui ressemble à un MASQUE DE PEAU qui fait des bulles d'acides. Mais que se passe-t'il donc ?

Finalement, le bon chercheur, plus DARK que jamais, décide de prendre sa revanche sur le dernier individu, le chef du groupe, qu'il a gardé pour la fin, comme souvent. Ce dernier l'attend tout en haut d'un building en construction, ce qui donnera l'occasion à un passionnant jeu d'équilibre sur des poutres en métal. Le méchant possède une arme qui jette des clous je crois, et la petite amie du bon docteur est là aussi, vu qu'elle aura en fin de compte décidé de l'aider, ayant appris toute l'histoire, ce qui explique le penchant pour l'arrachage de doigt de vils forains.


Le combat final est un exemple du genre, prise en otage de la bien aimée, gros plans sur le visage du méchant, qui décidément n'en peut plus de rire férocement à chaque fois que quelque chose arrive. A la fin, ATTENTION SPOILER le méchant se retrouve accroché à la main de notre gentil héros, mais le vil, qui n'est décidément pas doué pour les relations sociales ou tout simplement pour l'analyse de situations, n'hésite pas à cracher une dernière bassesse, qui obligera le bon physicien-chimiste à le lâcher, dans une cruelle et longue chute bien méritée.

L'amour aura survécu à toutes ces épreuves, à travers une belle leçon de morale, comme quoi l'apparence physique importe peu quand on a du coeur, et qu'on n'arrache pas trop de pouces, et désormais le sympathique astro-physicien que nous avons appris à aimer dans sa noirceur pourra retrouver sa bien aimée comme avant, sauf qu'il sera probablement obligé de changer de masque à bulles d'acide toutes les 3 heures pour vivre avec elle, parce que mine de rien il est pas beau.


Voilà à peu de choses près ce que je me souviens de ce film, aux valeurs pures et à la réalisation sans faille. A noter que Sam Raimi, le réalisateur, n'est rien d'autre que le père de Evil Dead et Spiderman au cinéma, beaucoup plus tard. Ce qui aura d'ailleurs donné lieu à une virulente discussion entre Aze et moi, à savoir si le premier Evil Dead était à la base sérieux ou pas. Je reste persuadé que Sam Raimi a voulu faire un film d'horreur normal, avec certes un peu d'humour ça et là, mais qu'il n'était clairement pas conscient de la parodie que constituait son film à l'époque. En témoigne ce DARKMAN, pas si éloigné dans le temps, qui n'est clairement pas une parodie, ah ça non. Ensuite, avec Evil Dead 3 il aura bien évidemment viré dans la parodie pure, mais à la base, à la base mes amis ? Non, je reste persuadé que ça n'était pas volontaire. Il a juste eu la sagesse de s'auto-dérisionner par la suite, ce qui est un bon point pour lui.


La qualité de Darkman ne sera pas restée incomprise du grand public, puisqu'il aura gagné le Prix du meilleur réalisateur et des meilleurs effets spéciaux, lors du Festival du film de Catalogne en 1990...

 

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Commentaires
L
Celle qui réussi à s'enfuir et s'enfermer à quelque part de sur, mais qui DOIT avoir la certitude que c'est "fini" et ouvre la porte pour regarder dehors et LÀ...le méchant arrive évidemment...<br /> <br /> Moi personnellement ça fait 14 ans que je suis ici et j'ai pas vraiment l'habitude d'entendre quelqu'un dire je me tâte...<br /> haha vraiment pas même ! je vais faire un sondage auprès de mes amis et connaissances :P
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D
Oui, il y a toujours une belle et gentille héroïne un peu vulnérable et souvent même un peu bête à protéger. Celle qui s'enfuit dans la cave au lieu de partir dans la rue.<br /> <br /> <br /> Vous n'utilisez pas le verbe tâter ? J'ai pourtant passé environ 1 an au Canada et j'étais persuadé qu'il s'agissait d'un de ces verbes qui franchit les océans.
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L
(je viens d'apprendre ce qu'est le verbe "tâter" ... on utilise pas ça au Québec ... haha)<br /> <br /> Hum dur choix...je dirai l'attaque des éponges meurtrières ?<br /> Y a une histoire d'amour en bonus ? Y en a toujours une dans les film de tueries.
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D
Eh, merci ça fait plaisir !<br /> <br /> Je ne résume que le synopsis des films les plus géniaux, c'est ma marque de fabrique. Je me tate pour le prochain... l'attaque des éponges meurtrières, ou Le retour des Zombies 6 ?
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L
Je veux que tu fasses tous les synopsis des films ! haha<br /> et Aze peut faire la critique j'en conviens.<br /> <br /> Je crois que l'homme de faits l'emporte...il a le visage tout défait et les mains, alors que l'homme de foi n'a qu'un doigt cassé ! :p
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